1er avril 1948 : la Compagnie Parachutiste du 3ème R.E.I. est créée à Hanoï ; au plan administratif elle est rattachée au 3ème R.E.I. Sur celui de l’emploi, elle dépend du III/1er R.C.P. du commandant Albert Fossey-François, au sein de la demi-brigade de marche parachutiste du lieutenant-colonel Henri Sauvagnac, arrivée au Tonkin au début de 1947.
Les volontaires viennent des régiments étrangers présents en Indochine.
• 150 officiers, sous-officiers et légionnaires se rassemblent en février 1949.
• La 1ère section, issue du 3ème R.E.I., est sous les ordres du lieutenant Arnaud de Foïard.
• La 2ème section du lieutenant Audoye provient de la 13ème D.B.L.E. qui opère en Cochinchine.
• La 3ème section du lieutenant Michel Camus provient du 2ème R.E.I. qui opère au Sud Annam.
• Le 3ème R.E.I. fournit également la section de commandement avec mitrailleuses de 30 et mortiers de 60 commandée par l’adjudant de compagnie Masetto.
• Le commandement est confié au lieutenant Jacques Morin, saint-cyrien, du 3ème R.E.I.
• Parmi les officiers, les lieutenants Salles et Vion. Parmi les sous-officiers, le sergent-chef La Scola, ancien du R.M.L.E. comme l’adjudant Masetto, le sergent-chef Montal, les sergents Casper, Cansier, Coalan et Avogadri.
• Les sections se reforment à partir d’un tirage au sort : il n’est qu’une compagnie para.
17 avril 1948 : la compagnie para du 3ème R.E.I. compte 83 brevetés pour un effectif de 120 hommes.
26 avril 1948 : la Compagnie Para du 3ème R.E.I. participe à sa première opération aéroportée à Van-Xa au nord-ouest d’Haiphong dans le delta tonkinois ; elle saute au complet avec le Bataillon de Choc. Un coup pour rien car les Viêts filent à l’anglaise.
• Elle nettoie le village avant de revenir fêter Camerone à Hanoï, en présence du lieutenant-colonel Sauvagnac, commandant la D.B.M.P.
• Engagée rapidement dans des opérations de secteurs, elle acquiert rigueur et cohésion.
Printemps 1948 : une note de service venue de Sidi-Bel-Abbès arrive dans les unités de la Légion étrangère en Algérie : « Les gradés et légionnaires volontaires pour les parachutistes ont à se faire connaître et seront immédiatement mis en route sur Bel-Abbès ». La note a du succès.
• La légende voudrait que ce soit le général Monclar, alors en tournée d’inspection à Sidi-Bel-Abbès, qui ait eu l’idée des bataillons étrangers de parachutistes en voyant tous les jeunes officiers brevetés au mess des officiers.
• Le commandement de la Légion étrangère est cependant réticent à l’idée d’une Légion Etrangère Parachutiste qui lui paraît inconcevable dans sa tradition.
• Des cadres officiers et sous-officiers des parachutistes métropolitains, volontaires, participent à l’encadrement. Une grande partie de la troupe a déjà fait un séjour en Indochine.
Du 4 au 6 mai 1948 : la Compagnie Para du 3ème R.E.I. est engagée le 4 mai près de Aymo-Tong dans le secteur de Son-Tay en limite du Delta ; la Compagnie qui est en tête du dispositif, quitte Son-Tay le 5 au matin, en direction du sud. La section du lieutenant Audoye ouvre la marche ; au bout d’une demi-heure, un pont ; le groupe du sergent Moret avance prudemment vers l’obstacle lorsque l’ennemi se dévoile ; le Viêt fait front ; bien montée, l’embuscade est meurtrière ; un légionnaire est tué ; le lieutenant Morin vient sur l’action et dirige la manœuvre ; impassible sous le feu ennemi, encadré de ses radios, il est une cible idéale que les rebelles ne se feront pas faute d’atteindre ; c’est au moment où les Viêts fléchissent que le lieutenant Jacques Morin est blessé ; sous le commandement du lieutenant Salles, les légionnaires poursuivent leur effort. A midi, tout est terminé. Le Viêt, en face, a payé le prix fort car les légionnaires ont voulu venger leur patron. Le lieutenant Morin est évacué par Piper.
A Aymo-Tong, la compagnie parachutiste du 3ème R.E.I. a conquis ses lettres de noblesse.
Le lendemain, ses sections accrochent dans le périmètre de Xa-Hieu. Les Viêts, durement étrillés la veille, mettent en ligne des irréguliers faiblement armés, comme cet indigène, équipé d’une arbalète à flèches empoisonnées, qui causent cependant des pertes parmi les légionnaires.
13 mai 1948 : le général Monclar, père de la Légion, passe en revue la Compara.
16 mai 1948 : dans la région de Gia-Loc, la Compara récidive et obtient un bilan flatteur ; partie à une heure du matin de Gia-Loc, elle franchit le Song-Dinh-Dao en barque, à hauteur de Dau-Thon. Les sections éclatent alors, nettoyant le secteur. Une compagnie du Viet-Minh est anéantie. Bilan : une centaine de tués, Tu-Ve ou réguliers, de nombreux blessés, une dizaine de prisonniers. Les légionnaires ont récupéré 4 mousquetons 1916, détruit 50 kg de plastic, ainsi que de nombreuses munitions de mitrailleuses de 12,7 mm.
9 et 10 juin 1948 : la menace Vietminh s’aggrave dans la Haute Région. Cao-Bang, garnison du 3ème R.E.I. a besoin de renfort. La Compagnie Para arrive par le ciel, sur les bords du fleuve Song Bang Giang. Elle est en pays connu. Voici la Compagnie sur la R.C.4, découvrant les beautés et les traquenards du paysage. Durant cinq mois, opérant au profit des postes, hormis l’opération Michel en juillet, qui permet de prendre Phuc-Hoa et Ta-Lung, les légionnaires vont rester sur la frontière, pratiquant l’ouverture des routes ou la protection des convois ; la compagnie travaille sur cette artère nourricière de la zone frontière jusqu’au 26 novembre.
25 – 28 Juillet 1948 : le poste de Phu Thong Hoa sur la R.C.3 est tenu par trois sections de la 2ème compagnie du 3ème R.E.I., commandée par le capitaine Cardinal, assisté du lieutenant Charlotton et du sous-lieutenant Bévalot, IL est assiégé par les Viêts.
• La Compagnie para est envoyée en renfort…par la route. Elle mettra trois jours pour rallier le poste. La colonne de secours est commandée par le lieutenant-colonel Simon, chef de corps du 3ème R.E.I. Elle part de Cao Bang dès que le colonel apprend l’échec de la première colonne. Cette seconde colonne, plus puissante, va mettre deux jours pour parcourir les cent kilomètres séparant Cao Bang de Phu Tong Hoa. Lorsque le tir des Viêts se déclenche, s’il n’y a pas d’obstacle sur la route, la consigne est de foncer à la vitesse maximale. Mais il y a parfois des obstacles, ou bien un véhicule atteint bloque le passage. La consigne est alors de descendre en vitesse pour engager le combat avant que les Viêts ne donnent l’assaut, car se défendre d’un véhicule est impossible.
• Le 28 juillet, la colonne se signale à Na-Fac, à 20 kilomètres de Phu Tong Hoa. Au fil des heures, le radio annonce sa position. Elle lance des messages pour annoncer son arrivée. Pas de réponse. Les coupures de route entravent la progression. Mais selon un renseignement de partisan, le poste a encore été attaqué ce 28 juillet dans la matinée.
• A dix-neuf heures, le convoi se silhouette dans un détour de la route descendant du col de Doe Giang. Une Jeep se détache. A son bord, aux jumelles, on reconnaît le lieutenant-colonel Simon ; à ses côtés, un jeune légionnaire, Helmut Schaeffer ; le colonel termine à pied le denier raidillon.
• La garnison a souffert. Les légionnaires ont deux officiers, le capitaine Hervé Cardinal et le lieutenant Fernand Charlotton, vingt et un légionnaires et un canonnier, tués. Quarante-huit gradés et légionnaires sont plus ou moins grièvement atteints. Le sous-lieutenant Bévalot est le seul officier présent pour accueillir le chef de corps.
• A son arrivée, un poste de police : les dix légionnaires du poste, en tenue traditionnelle, avec ceintures bleues et épaulettes vertes et rouges, rendent les honneurs réglementaires, comme le veut l’usage pour une visite du chef de corps. Un clairon sonne ‘’Au Caïd !’’. La tradition est respectée. Au sommet du mat flotte toujours le drapeau tricolore. Le lieutenant-colonel Simon salue et pénètre dans le poste. La cour est trouée de cratères, des bâtiments en partie démolis. Mais toutes les brèches sont obstruées, et sur le sol bouleversé, les débris assemblés en tas, sol aussi net que si on vient de balayer. Au milieu de la cour, rigidement alignés derrière le sous-lieutenant Bévalot, les trente-neuf autres survivants : « Deuxième compagnie, présentez armes ! » Parmi eux, le légionnaire Murati.
Novembre 1948 : ramenée à Langson, la Compagnie Para du 3ème R.E.I. saute sur Nuoc Hai, dans le secteur de Cao-Bang, afin de dégager un poste du 2ème B.T.A. menacé d’encerclement. Devant cette irruption inattendue, les Viêts n’insistent pas. Les tirailleurs blessés peuvent être évacués. Le retour sur Hanoï est prévu par convoi routier ; mais le commandement local intercepte cette belle unité pour clarifier les abords de Langson ; cette opération coûte plusieurs tués à la compagnie para.
Le 26 novembre, le retour sur Hanoï se fait finalement en Junker 52.
16 au 21 avril 1949 : la Compagnie para du 3ème R.E.I. du lieutenant Jacques Morin représente la force d’intervention du secteur de Lao Kay et elle n’est pas ménagée. Le 16, la section du lieutenant Audoye saute aux abords de Lao Kay. Le 21, la section du lieutenant Vion saute sur Lang Lom. Les Viêts, désormais, disposent de mortiers de 81 et de 120, voire de canons de 75. La phase de la simple guérilla s’éloigne.
Avril et mai 1949 : la compagnie parachutiste du 3ème R.E.I. agit en tant que compagnie isolée, parcourant tout le secteur de Lao-Kay sur la frontière chinoise.
30 mai 1949 : la Compagnie Para du 3ème R.E.I. regagne Hanoï. Ils ne sont plus que 3 officiers, 14 sous-officiers et 72 caporaux et légionnaires sur les rangs. La COMPARA a été laminée : 7 tués au combat, 2 disparus, 27 blessés dont 5 lors de sauts opérationnels, 3 morts par maladie, 2 par accidents.
31 mai 1949, à minuit : la Compagnie Para du 3ème R.E.I., après une série de brillantes actions dans les secteurs les plus exposés de la Haute-Région et des opérations aéroportées dans le Delta, est officiellement dissoute. Ses éléments non rapatriables sont affectés en bloc au 1er B.E.P. En un peu plus d’un an, la COMPARA s’est illustrée sur le terrain et a créé l’image du légionnaire parachutiste : c’est le début de la légende des B.E.P. : le 1er B.E.P. est créé le 1er août 1948 ; le 2ème B.E.P. est créé le 1er octobre 1948.
Jean Balazuc P.P.P.P
1er novembre 2021
Sources:
Site du Mémorial de Puyloubier.
Site du MemorialGenWeb du 3e R.E.I.
Les parachutistes de la Légion 1948-1961 - Capitaine Pierre Montagnon – Pygmalion - 2005.
Le 3e Etranger - Philippe Cart-Tanneur & Tibor Szecsko – Editions du Fer à Marquer - 1988.
Légionnaires parachutistes – Pierre Dufour – Editions du Fer à Marquer- 1989.
Arnauld de Foïard Paul, Marie : né le 09.09.1921, à Meudon en Seine et Oise. Il commence ses armes dans la Résistance où il est capturé et interné du 04.12.1942 au 30.06.1943. Évadé, il débarque en Espagne où il est interné à Figueras. Il est libéré à Setubal au Portugal et embarque le 21 août pour le Maroc. Là, il souscrit un engagement pour la durée de la guerre au titre du 501e régiment de chars. Il rejoint l’école des aspirants de Cherchell. Il est affecté au R.M.L.E. avec le grade d’aspirant le 01.04.1944. Avec son unité, il participe au débarquement de Saint-Raphaël en septembre. Blessé par une mine dans la trouée de Belfort, il est évacué, le 28.11.1944 et cité à l’ordre de la brigade avec sa première croix de guerre 1939-1945. Le 08.02.1945, il retrouve la 11e compagnie du R.M.L.E. La Croix de Guerre 1939-1945 avec trois citations à l’ordre de l’armée et la Médaille militaire en un trimestre récompensent son courage lors des combats en Allemagne. À la fin de la guerre, il est envoyé à l’école militaire interarmes, dès septembre 1945, pour parfaire et valider ses connaissances d’officier. Il retrouve la Légion en Indochine au 3e R.E.I., le 20.12.1945. Un décret de février 1946, le nomme sous-lieutenant, à compter du 01.02.1944. Il est ensuite promu au grade de lieutenant, le 01.02.1946. Désigné en renfort pour l’Extrême-Orient, il débarque à Saigon et rejoint la 11e compagnie du 3e R.E.I., le 11.06.1946. Il est blessé par balles de mitraillette, à My Duc Thay, le 22.01.1947. Le 23.10.1947, il est affecté à la C.C.B. Il gagne alors une nouvelle citation à l’ordre de l’armée et la croix de chevalier de la Légion d’honneur lui est accordée, le 14.07.1947, avec la croix de guerre des T.O.E., pour ses actions personnelles dans le quartier de Cai Lay en Cochinchine ; à Am Thai Dong, dans la province de Mytho. Lors de la création de la compagnie parachutiste, le 01.04.1948, il prend le commandement d’une section. Le 16 mai, il gagne une citation à l’ordre de la division pour s’être porté volontaire pour participer aux combats avec les soldats du Viêt-Minh au village fortifié de Tho Truong. Rapatrié sanitaire. Promu au grade de capitaine le 02.01.1952, il reprend du service le 14.10.1952. Commandant de la 2e compagnie du 1er bataillon du 1er R.E.I. Le 13.03.1953, il commande les pelotons du 1er R.E.I. à Saida. Il se marie à Catherine Artru, le 12.06.1953. Elle lui donnera 3 enfants. Il est rédacteur en chef du magazine Képi Blanc. En juillet 1955, il est affecté en qualité de commandant de la 5e compagnie du 2e bataillon du 4e R.E.I. à Fès au Maroc. La « 5 » du 2/4e R.E.I. devient 6e CP du 4e R.E.I., le 16.11.1956. Au sein de cette unité, il prend part aux opérations de maintien de l’ordre dans le Rif. Il est cité à l’ordre de la division avec croix de la Valeur militaire le 11.07.1956. Détaché au groupement provisoire des commandos, en qualité d’instructeur en garnison à El Hadjeb du 16.02 au 04.07.1956, il gagne une citation à l’ordre du corps d’armée lors de l'accrochage de Tanezzara. Une autre citation, également à l’ordre du corps d’armée, récompense son action au djebel Abiod, dans le secteur autonome de Tebessa. Le 01.08.1957, il est affecté au dépôt de la Légion étrangère à Marseille. Il est promu officier dans l’ordre de la Légion d’honneur le 18.12.1958. Capitaine, il rejoint le 2e R.E.P. en 1960. Chef de bataillon à Saint-Cyr en 1961 ; il écrit au commandant Georges Robin, emprisonné, pour lui offrir de prendre ses enfants avec les siens ; Chef de corps du 2e R.E.P., le 1er juin 1965 à Mers-el-Kébir et Bou-Sfer. Le 15.06.1967, le R.E.P. est rapatrié sur la Corse. Il est promu commandeur de la Légion d’honneur, le 14 juillet et au grade de colonel, le 1er octobre. Il est désigné pour servir à la 1e brigade parachutiste, le 01.08.1972. Le 1er janvier suivant, il est nommé général de brigade. En août 1974, il est désigné en qualité de directeur, hors-cadre, du secrétariat général de la Défense nationale puis à la direction de l’enseignement militaire supérieur de l’armée de terre. Réintégré, il est nommé commandant de la 11e division parachutiste le 29.11.1975. Il est promu général de division, en décembre 1976. Général de corps d’armée le 01.08.1979. Il est admis en 2e section des officiers généraux, le 10.09.1981. Le 17.12.1981, il est élevé à la dignité de Grand Officier de la Légion d’honneur. Breveté parachutiste, titulaire de la carte « d’interné résistant », il est élevé à la dignité de Grand-Croix de l’Ordre National du Mérite, le 14.04.1996, il est également titulaire de la Médaille des Evadés. Trois Croix de Guerre avec neuf citations. Il est également décoré de la Bronze Star Medal. Vice-président de l’U.N.P. pendant de nombreuses années. Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone, le 30 avril 2005. Décédé au début d’août 2005 à Nérac dans le Lot-et-Garonne.
Audoye, ancien de la 13e D.B.L.E. ; lieutenant légionnaire parachutiste, chef de la 2e section de la 1ère Compagnie parachutiste de la Légion Etrangère, issue de la 13e D.B.L.E., en Indochine, en 1948. Le 16.04.1949, sa section saute aux abords de Lao Kay.
Avogadri, sergent légionnaire à la Compagnie Parachutiste du 3e R.E.I., créée le 1er avril 1948.
Bévalot Jacques, né le 14.09.1921 ; il intègre l’E.P.I.A. en 1946, après avoir participé à la campagne d’Allemagne au sein du 1er Bataillon de marche. A sa sortie, il embarque pour l’Indochine, sous-lieutenant légionnaire à la 2e compagnie du 3e R.E.I. ; lors de l’attaque du poste de Phu Thong Hoa au Tonkin par le Viêtminh, le 25 juillet 1948, les deux autres officiers sont tués au bout d’une heure. Arrivé au poste quinze jours plus tôt, il prend le commandement de sa compagnie pour repousser l’assaillant. Pour ce fait d’armes ; il est fait chevalier de la Légion d’honneur et cité à l’ordre de l’armée. Rapatrié, il sert au 1er R.E. au cours de son second séjour en Indochine, il gagne deux nouvelles citations. Il est affecté au 4e R.E.I. au Maroc puis au 2e R.E.I. en Algérie, en 1958. Il y prend le commandement de la compagnie régimentaire. Il rejoint le 1er R.E. comme commandant d’unité de la compagnie de Pionniers pour organiser l’infrastructure du nouveau quartier Viénot. C'est lui qui reconstruit le monument aux Morts de la Légion à Aubagne en 1963. Après une affectation au centre de sélection de Tarascon, il fait valoir ses droits à la retraite en 1972 et s’investit dans le monde associatif combattant. Il fonde l’A.A.L.E. du Doubs. Le lieutenant-colonel Bévalot est officier de l’O.N.M., titulaire de la Croix de Guerre des T.O.E. et de la Croix de la Valeur militaire. Un homme simple et discret. Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone le 30 avril 1973. Officier de la Légion d’honneur le 30.04.1978. Commandeur le 05.05.2013. Décédé le 23.02.2016.
Camus Michel, saint-cyrien de la promotion Veille au drapeau ; lieutenant, chef de la 3e section de la 1ère Compagnie parachutiste de la Légion Etrangère, issue du 2e R.E.I., en Indochine, en 1948.
Cansier, sergent légionnaire à la Compagnie Parachutiste du 3e R.E.I., créée le 1er avril 1948.
Cardinal Hervé Marie Valentin Joseph, né le 07.07.1910 à Lorient dans le Morbihan ; capitaine légionnaire, chef de la 2e compagnie du 3e R.E.I., en poste à Phu Thong Hoa ; le 25.07.1948, les légionnaires résistent à l’assaut de deux régiments du Viêt-Minh pendant neuf heures. Mais le capitaine est mortellement blessé. Il décède à quatre heures du matin.
Charlotton Fernand, né le 29.03.1917 à Le Vilhain dans l’Allier ; lieutenant légionnaire à la 2e compagnie du 3e R.E.I. ; tué lors de l’attaque du poste de Phu Thong Hoa au Tonkin par le Viêt-Minh, le 25 juillet 1948.
de Coatalem René, Breton ; sous-officier de la Légion Etrangère sous le nom de Coalan ; un des tout premiers sergents légionnaires de la compagnie parachutiste de la Légion Etrangère en Indochine ; sergent-chef Roger Coalan au 2e B.E.P. à Diên-Biên-Phu ; adjudant, chef du secrétariat du P.C. du 1er R.E.P. au 01.09.1955 ; il gagne ses galons de sous-lieutenant au feu, au 1er R.E.P. notamment ; un des meilleurs amis de Roger Degueldre ; lieutenant, rallié à l’O.A.S. – Métropole, arrêté à Paris le 07.04.1962.
Fossey-François Albert, né dans le bocage normand en 1909 ; ancien séminariste devenu instituteur ; un des piliers de la Résistance dans la Creuse en 1941-1945 ; lieutenant-colonel des F.F.I. ; Compagnon de la Libération par décret de décembre 1945 ; activé comme commandant, chef de corps du III/Ier R.C.P. au sein de la demi-brigade de marche parachutiste en Indochine en 1947 : chef du bureau psychologique de mai à novembre 1955 ; adjoint au chef de corps du 2e R.P.C. lors de l’expédition de Suez en 1956 ; lieutenant-colonel parachutiste, commandant le 2e R.P.C. de février 1957 à avril 1958 ; fidèle au général Jacques Massu, il est favorable au coup d’état gaulliste en mai 1958 ; décédé accidentellement au cours d’un meeting parachutiste à Bordeaux le 16.09.1958. Ses campagnes en Indochine et en Algérie ont fait de cet ancien officier des F.F.I. un des chefs de corps parachutiste parmi les plus prestigieux.
La Scola, Italien, sergent-chef légionnaire au 3e R.E.I. ; ancien du R.M.L.E. ; il est muté à la future Compagnie Parachutiste du 3e R.E.I., créée le 1er avril 1948. Adjudant, chef de section à la C.I.P.M.L.E. du 1er B.E.P. en 1952 en Indochine.
Masetto, Italien, adjudant légionnaire au 3e R.E.I. ; ancien du R.M.L.E. ; en février 1948, il est muté à la future Compagnie Parachutiste du 3e R.E.I., créée le 1er avril 1948, adjudant de compagnie et chef de la section de commandement avec mitrailleuses de 30 et mortiers de 60.
Monclar, Magrin-Vernerey Raoul Charles, né le 07.02.1892 à Budapest où son père est diplomate. En 1912, est admis à l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr, promotion Montmirai. Sous-lieutenant, il est affecté au 60e R.I. Il termine la guerre comme capitaine, sept fois blessé et réformé à 90%, chevalier de la Légion d’honneur, Croix de Guerre avec 11 citations dont 7 à l’ordre de l’armée. Après l'Armistice, Raoul Magrin-Vernerey quitte la France pour le théâtre d'opérations extérieures au Levant où il reçoit deux nouvelles citations. Le 01.03.1924, il rejoint la Légion Etrangère : il est affecté au 1er R.E.I. puis au 3e R.E.I. Au sein du 3e R.E.I., il participe à la guerre du Rif et à la pacification du Maroc jusqu’en 1927. Muté au Levant, il œuvre à la réduction des Druzes pillards. Chef de bataillon en 1928, il sert au Proche-Orient et est de nouveau affecté à la Légion en 1931, au Maroc avec le 2e R.E.I., puis au Tonkin avec le 5e R.E.I. En janvier 1938, il prend le commandement du bataillon d'instruction de Saïda avant d'être promu lieutenant-colonel en juin de la même année et de repartir pour le Maroc avec le 4e R.E.I. En février 1940, le lieutenant-colonel Magrin-Vernerey est nommé au commandement des deux bataillons de marche de Légion qui forment la 13e D.B.M.L.E. dont il est le premier chef de corps. Sous ses ordres, cette unité se distingue en Norvège en mai et juin 1940, lors des batailles de Bjervik et de Narvik. Magrin-Vernerey se rallie au général Charles De Gaulle sous le pseudonyme de Ralph Monclar (du nom d'un village du Tarn-et-Garonne d'où sa famille est originaire) et est promu colonel. La moitié de sa demi-brigade le suit. Fin août 1940, commence le périple africain de la 13e D.B.L.E. et du colonel Monclar : Dakar, Freetown, le Cameroun. Il refuse de prendre part à la campagne de ralliement du Gabon pour ne pas avoir à combattre des Français. En Erythrée, le colonel Monclar conduit, victorieusement, la Brigade française d'Orient aux combats de Keren et de Massaoua. Massaoua est sa victoire, entièrement préparée et commandée par ses soins. Chargé, à partir d'octobre 1941 d'administrer le territoire des Alaouites comme délégué et commandant des troupes, il est promu général de brigade en décembre 1941. Héros de la Légion Etrangère, il est mis sous la touche par Charles de Gaulle pour sa clause de conscience en juin 1941 en Syrie où il a refusé de porter les armes contre des Français ; Commandant des Forces terrestres en Grande-Bretagne de décembre 1942 à novembre 1943, il devient ensuite, jusqu'à la fin de la guerre, adjoint au général commandant supérieur des troupes du Levant où il doit notamment faire face à des troubles violents dans le nord de la Syrie en mai-juin 1945. En 1946 le général de division Raoul Magrin-Vernerey dit Monclar est nommé adjoint au commandant supérieur des troupes d'Algérie de juin 1946 à décembre 1947 ; l’Algérie commence alors à envoyer des troupes en Extrême-Orient ; père Légion, il inspecte la 1ère Compagnie parachutiste de la Légion Etrangère, en Indochine, le 13 mai 1948. En juin 1948, il est nommé inspecteur de la Légion étrangère et participe avec celle-ci aux combats d'Indochine (Cochinchine - Tonkin). Général de corps d'armée le 20.02.1950, il choisit de terminer sa carrière active par une dernière campagne. En 1951, échangeant ses étoiles de général pour des galons de lieutenant-colonel, il peut ainsi obtenir le commandement du Bataillon français mis à la disposition de l'O.N.U. en Corée. Il reçoit alors une dernière citation à l'ordre de l'Armée. Président des Anciens de Corée en 1958. En 1962, ses titres de guerre, ses campagnes, ses blessures le désignent au choix de Gouverneur des Invalides. Le général Magrin-Vernerey dit Monclar est décédé au Val-de-Grâce, le 03.06.1964. Il a été inhumé dans la crypte des Invalides. Grand-Croix de la Légion d'Honneur ; Compagnon de la Libération - décret du 1er juin 1943 ; Médaille Militaire ; Croix de Guerre 1914-1918 (11 citations) ; Croix de Guerre 1939-1945 (3 citations) ; Croix de Guerre des T.O.E. (6 citations). La promotion de Saint-Cyr 1984-1987 porte son nom.
Montal, sergent-chef légionnaire à la Compagnie Parachutiste du 3e R.E.I., créée le 1er avril 1948.
Moret, sergent légionnaire à la Compara du 3e R.E.I. ; chef de groupe lors des combats d’Aymo-Tong du 4 au 6 mai 1948.
Morin Jacques, né en 1925 ; à 18 ans, saint-cyrien de la promotion Croix de Provence, repliée à Aix-en-Provence ; il entre dès 1942 dans le maquis lors de l’invasion de la zone libre ; membre d’un réseau O.R.A. ; arrêté le 07.06.1944 ; déporté à Buchenwald le 15.08.1944 ; libéré, le jeune saint-cyrien est promu sous-lieutenant pour faits de Résistance à compter de fin 1943 ; breveté parachutiste en avril 1947 ; il arrive à Sidi-Bel-Abbès le 20.05.1947 ; affecté au 3e R.E.I., il rejoint l’Extrême-Orient à la fin de l’année et le 3e R.E.I. qui tient la R.C.4. Lieutenant, il reçoit le commandement de la 1ère compagnie de légionnaires parachutistes, la Compara, formée dans les rangs du 3e R.E.I., en Indochine en avril 1948 ; blessé d’une balle dans la jambe le 04.05.1948 près de Tong dans le secteur de Son-Tay, en limite nord du delta ; il reprend son commandement fin 1948 ; la compagnie para du 3e R.E.I. est rattachée au 1er B.E.P. en novembre 1948 puis elle est dissoute le 31.05.1949 ; affecté au nouveau 1er B.E.P. après le désastre de Cao-Bang, il arrive à Haiphong avec le renfort le 13.03.1951 ; présent à Na-San, à Que-Son ; chef de corps du 1er B.E.P. a/c du 05.04.1953 à titre provisoire ; après deux séjours en Indochine avec le 1er B.E.P., titulaire de huit citations, il est le plus jeune Commandeur de la Légion d’honneur de l’armée française. Membre du groupe Armée – Nation. Après trois ans comme instructeur à l’Ecole d’Infanterie, il est affecté au 1er R.E.P. en Algérie en 1956 ; il participe à l’opération Mousquetaire sur le canal de Suez, en novembre-décembre 1956 ; commandant, affecté comme adjoint au 1er R.E.P. en Algérie en 1957-1958, il participe à la Bataille d’Alger ; il participe aux combats sur le djebel Mermera ; il commande le régiment par intérim en mai 1958, après la mort du lieutenant-colonel Jeanpierre, le chef de corps. Désigné en 1959 pour commander le 2e Bataillon de Saint-Cyr à Coëtquidan ; voir Alain Jacques ; Il sert ensuite comme chef d’état-major de la 10e D.P. puis à l’inspection des troupes aéroportées. Il demande sa mise en disponibilité en 1963. Croix de Guerre T.O.E. et Croix de la Valeur Militaire avec 14 citations ; deux blessures ; Grand-Officier de la Légion d’Honneur ; il quitte l’armée en 1968 ; membre du C.S.P.F. Il a l’insigne honneur de porter la main du capitaine Danjou, pour Camerone le 30 avril 1983, à Aubagne. Décédé en 1995 ; parrain de la promotion de l’E.S.M. Saint-Cyr 1994-1997.
Murati, légionnaire de la 2e compagnie du 3e R.E.I., l’un des 50 survivants de l’attaque du poste de Phu Tong Hoa en juillet 1948 ; le médecin-commandant Grauwin l’a repéré au cours d’un repas offert par le chef vietnamien profrançais à l’occasion de la fête du Têt ; ce chef avait demandé à chaque officier commandant les unités de son secteur, de venir avec un de ses simples soldats ; Murati montra alors une culture artistique supérieure à celle de tous les Occidentaux présents, y compris l’officier légionnaire du 2e R.E.I. ; le légionnaire discipliné Murati est en réalité le Kapitan zur See Horst von Murati, ancien commandant de sous-marin.
Salles, lieutenant légionnaire parachutiste à la Compagnie parachutiste du 3e R.E.I. en 1948, adjoint du lieutenant Jacques Morin.
Sauvagnac Henri, né en 1904 ; saint-cyrien ; titulaire du brevet parachutiste militaire N°1 ; figure du parachutisme, il est surnommé Toto ; chef de corps de la demi-brigade de marche parachutiste en Indochine en 1947 ; colonel parachutiste, commandant du groupement aéroporté N°1 de février à mai 1956 puis adjoint au commandant de la 25e D.P. formée le 01.07.1956 ; général, il reçoit le commandement de la 25e D.P. jusqu’au 26.11.1958 ; il commande le groupement de Tébessa pendant la Bataille des Frontières ; nommé commandant de la IIe Région Militaire de Lille, il est mis en disponibilité en mai 1962, après l’évasion du capitaine de Régis ; décédé en 1982.
Schaeffer Helmut, jeune légionnaire du 3e R.E.I., dans la Jeep aux côtés de son chef de corps le colonel Jean Simon, dans la colonne de secours du poste de Phu Thong Hoa le 28 juillet 1948.
Simon Jean, né à Brest le 30.04.1912. Issu d'une famille de fonctionnaires, son père était conservateur des hypothèques. Il fait ses études au Prytanée militaire de la Flèche, puis au lycée Saint-Louis à Paris. Il entre à Saint-Cyr en 1933, 120e promotion du Roi Albert 1er ; il en sort en 1935 comme sous-lieutenant au Régiment d'infanterie coloniale du Maroc (R.I.C.M.) à Aix-en-Provence. Affecté en août 1936 au 1er Régiment de tirailleurs sénégalais à Saint-Louis. En 1937, il est affecté en Mauritanie. A la mobilisation de 1939, il commence la guerre au 42e Bataillon de mitrailleurs malgaches devenu la 42e Demi-brigade de mitrailleurs indigènes coloniaux. Début janvier 1940, le lieutenant Simon est volontaire pour servir en qualité d'observateur en avion. Arrivé à Liverpool le 17.07.1940, son engagement aux Forces françaises libres sera homologué à compter du 26.06.1940, date de son arrivée à Gibraltar. A Londres, Jean Simon est présenté au général Charles De Gaulle et, après un bref séjour au dépôt de l'Olympia, lieutenant, il est affecté à la 13e D.B.L.E. Il prend part à l'opération de Dakar et, après l'échec de cette tentative de ralliement de l'Afrique occidentale française, rejoint Douala, au Cameroun, le 10.10.1940. Il participe aux opérations du Gabon, puis à toute la campagne d'Erythrée. Le lieutenant Simon est cité à l'ordre de l'armée pour ses exceptionnelles qualités de chef de groupe franc et mention in dispatch par le commandement britannique. Cité à nouveau, en avril, lors de la prise de Massaoua, il est fait Compagnon de la Libération et décoré à Qastina, en Palestine, par le général Charles De Gaulle. Pendant la campagne de Syrie, commandant de compagnie, il est blessé le 21.06.1941 à Kaden, dans les jardins de la Goutta à proximité de Damas. Il perd son œil droit et est évacué sur Deraa, puis de là sur Nazareth, Jérusalem et Bethléem où il passe sa convalescence. Promu capitaine le 26 juin, il rejoint sa compagnie le 01.10.1941 à Homs. A l'occasion du siège de Bir-Hakeim, du 27.05 au 11.06.1942, il se distingue de nouveau et reçoit une nouvelle citation à l'ordre de l'armée. IL participe à l'attaque du massif de l'Himeimat dans le cadre de la Bataille d'El Alamein, qui marque la reprise de l'initiative par les Britanniques au Moyen Orient. Toujours avec la 13e D.B.L.E., il combat en Tunisie, puis en Italie où il participe aux opérations du Garigliano, Ponte Corvo, Rome et Radicofani. Promu chef de bataillon à la fin de la campagne d'Italie, il débarque en Provence, le 30.08.1944, sur la plage de Cavalaire avec la seconde vague de l'Armée B du général de Lattre de Tassigny. Il prend une part active aux très durs combats pour la défense de Strasbourg, à la libération de Colmar et aux derniers engagements au massif de l'Authion dans les Alpes. Il termine la guerre avec sept citations à l'ordre de l'armée, une citation à l'ordre du corps d'armée, une citation à l'ordre de la division. Il vit durant des années avec une balle dans la tête. En 1945, il est attaché au cabinet du général de Gaulle. Promu lieutenant-colonel en 1947, il est affecté au 3e Régiment étranger d'infanterie, stationné à Cao Bang sur la frontière de Chine. Il en prend le commandement en 1948 ainsi que celui du secteur de Cao Bang. Jean Simon s'illustre dans de difficiles combats sur la Route coloniale N° 4 et à l'occasion du dégagement du poste de Phu Tong Hoa en juillet 1948, attaqué par cinq mille Viêts. Héros célèbre et incroyablement populaire dans la Légion ; il commande la colonne de secours vers le poste de Phu Tong Hoa. En février 1949, grâce à son intelligence et à son énergie, au cours d’une embuscade sur la R.C.4, l’effectif du convoi n’est pas entièrement massacré. Il est cité deux fois à l'ordre de l'armée. De retour en France en 1950, il quitte la Légion. Promu colonel en 1952, Chef du 3e Bureau de l'Armée de terre en 1955, Jean Simon met sur pied la sélection du contingent et l'instruction rationnelle. Il participe en novembre 1956 à l'opération de Suez en liaison avec l'Armée israélienne. Puis il est colonel à la 20e D.I. qui débarque en Algérie en juin 1956 : le P.C. s’installe à Bouïra. En 1957 il est nommé attaché militaire (Terre) à l'Ambassade de France à Londres. Nommé général de brigade en 1960, adjoint au commandant du Corps d’Armée d’Alger en décembre 1960 ; commandant la 27e D.I.A. et la Zone Est Algérois en Kabylie en 1961 ; légitimiste après réflexion lors du putsch d’avril 1961, il assure en Algérie dans des conditions difficiles et avec un loyalisme total le commandement de la zone Est algéroise en Grande Kabylie et de la 27e Division alpine, puis de la zone Centre-oranais et de la 29e D.I. Une citation à l'ordre de l'armée et une citation à l'ordre du corps d'armée lui sont décernées. Désigné par le Président Charles De Gaulle comme représentant militaire aux pourparlers franco-algériens, il participe à la conclusion des accords d'Evian en juin 1961. Il prend le commandement de l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr. Général de division en 1964, il met sur pied et commande le 1er Corps d'armée à Nancy. Général de corps d'armée en 1967, il est gouverneur militaire de Lyon et commandant de la 5e R.M. En 1969, le Gouvernement le nomme inspecteur général de l'armée de terre. Membre du Conseil supérieur de la Guerre depuis 1968, général d'armée en 1970, il quitte le service actif le 01.05.1973. Placé à la tête du Secrétariat général de la Défense nationale jusqu'en 1977. Membre du Conseil de l'Ordre de la Libération depuis juin 1969, il est nommé Chancelier de l'Ordre de la Libération en septembre 1978 pour quatre ans et reconduit en 1982, 1986, 1990, 1994 et 1998. Il porte la main du capitaine Danjou à Aubagne pour Camerone, le 30 avril 1985. Le général Simon est également Président national de l'Association des Français libres de 1978 jusqu'à sa dissolution en 2000, et ensuite Président de la Fondation de la France libre jusqu'en septembre 2001. Le général d'armée Jean Simon est décédé le 28.09.2003 à Cherbourg. Ses obsèques ont été célébrées le 02.10.2003 en l'Eglise Saint-Louis des Invalides. Il est inhumé au cimetière de Querqueville dans la Manche. Grand-Croix de la Légion d'Honneur ; Compagnon de la Libération - décret du 23 juin 1941 ; Médaille Militaire - décret du 16 octobre 2002 ; Croix de Guerre 1939-1945 (9 citations) ; Croix de Guerre des T.O.E. (2 citations) ; Croix de la Valeur Militaire (2 citations).
Vion, lieutenant légionnaire parachutiste, affecté à la Compagnie parachutiste du 3e R.E.I. au début de 1949 ; le 21.04.1949, sa section saute sur Lang Lom. Affecté au 3e B.E.P. en Indochine au 30.05.1954.