A propos des Voeux, j’ai toujours pensé que ceux-ci représentent un acte hypocrite auquel il serait inconcevable de ne pas sacrifier, sans être "fiché" comme inadapté social, égoïste, curieux personnage et autres qualificatifs, tels que plantigrade mal léché... Il est vrai que les ignorer et les refuser ressemblerait à de la provocation, aussi, je me plie à la tradition et je souhaite, de ce fait, profiter de l’opportunité qui se présente pour vous souhaiter un joyeux Noël et formuler mes meilleurs vœux :

 



Exister est une réalité, un fait, vivre est un art".
Pendant des millénaires, la religion a assumé le rôle d'éducatrice de notre manière de vivre et s'est faite directrice de nos consciences, de nos vies intérieures.
Aujourd’hui, elle est de moins en moins influente; peut-être est-elle trop rigide pour un monde en pleine transformation et ne correspond plus aux aspirations naturelles de l'individu-citoyen en quête de sens. Faite de règles qui ne parlent plus qu’à une minorité, elle devrait pouvoir renouveler son regard, son langage, pour toucher les âmes.

 

Ainsi, notre ami l'adjudant Burda en 1972 avait illustré l'événement de Noël avec un dessin où notre imagination était sollicitée, quant à savoir ce que les hommes de la Légion de différentes époques pouvaient contemplaient dans la lumière.
Etouffés par une forme de déshumanisation idéologique et égoïste, nous nous tournons vers de faux prophètes, sans penser à nous inspirer des philosophes qui ont toujours légué les clés pour nous aider à accepter la vie comme elle devrait être et nous imposer de vivre dans l'“ici et maintenant” sans pour autant ignorer le passé ou imaginer supputer l’avenir...
Nous sommes tous confrontés à un certain nombre de faits que nous n’avons pas choisis et aujourd’hui plus qu’hier cette pandémie devient réellement difficilement supportable et pourtant… nous n’avons pas voulus cette situation imposée, il nous faudra vivre désormais et pour longtemps encore avec des gestes barrières, facteurs d’individualisme qui mettent en porte à faux nos sentiments solidaires. C’est devenu, incontournablement, chacun pour soi ! Ainsi l’époque à laquelle nous vivons transforme notre société qui s’impose à nous sans que nous ayons l’amorce du moindre choix et nous regardons impuissants s’évaporer toutes formes de nos liberté si précieuses.
Ainsi va le “sort” de tout être humain en cette période perturbée.
Tout se bouscule entre “ce qui dépend de nous” ( opinion, désirs, aversion…) qu'il nous appartient de changer, ou pas, et “ce qui ne dépend pas de nous” (corps, conditions de naissance, etc…). Vouloir changer ce qui ne dépend pas de nous c’est mettre un masque et devenir une sorte d’acteur sans spectateur intéressés par le spectacle …
Je formule le voeux que tout au long de 2022, nous affrontons cette mer inconnue qui se présente, ses tempêtes et que nous recherchons ensemble les accalmies, les temps fort d’amitié (congrès de la FSALE), de solidarité et d’actions concrètes surtout envers les plus démunis d’entre nous et de tous ceux qui ont besoin des autres en ces temps difficiles et inhumains.
"Que m'importe ce qui n'importe qu'à moi".


Joyeux Noël et bonne Année !


CM