Sergent rédacteur-correcteur à « Képi Blanc » en 1970, je cotoyais dans la même pièce l'adjudant Gandy et PyC; mon premier reportage concernait « les congères de Montélimar » où le REC intervenait au secours des automobilistes bloqués en pleine campagne dans la neige. Le régiment était commandé par le colonel Caillard d’Aillières qui, devant les pauvres moyens employés, mis au dessus de la porte de la cabane qui lui servait de PC une pancarte sur laquelle était écrit : « Nous sommes commandé par des cons, patience notre tour viendra… ».

J’accompagnais aussi régulièrement ce qui était alors la Musique Principale de la Légion Etrangère (MPLE et non MLE) dans ses exhibitions à travers la France et lors des mi-temps des matchs de l'OM. J’assurais une rubrique de loisirs qui me faisais me déplacer chaque fin de semaine à la recherche d’activités et de visites suceptibles d’intéresser nos lecteurs, cela concernait entre autre : le grand prix de France de « formue 1 » au Castellet, les concerts d’artistes connus avec leur photo dédicacée dans la troisième page de couverture de KB. Je racontais mes promenades dans les salons autos ainsi que dans les différentes villes où il se passait quelques animations ou curiosités susceptibles de nous intéresser …

Parmi les charges qui m’étaient imposées, j’avais aussi celle des articles que nous adressaient les Amicales. Deux rédacteurs en chef ont particulièrement marqué mon passage à KB… Ils avaient à leur disposition, une rubrique moraliste qui n’était pas encore censurée par un comité de lecture. Le premier écrivait sous le nom de « Otto Klein », pseudonyme pour le capitaine Olivier Petit et « caporal Mac Cabé » pour le capitaine Fidèle ( le chef de KB et non macchabée). Les propos étaient libres, ainsi Bernard Clavel, objecteur de conscience et antimilitariste militant reçu de la part du caporal Mac Cabé, une recension de son livre : « le silence des Armes » avec comme appréciation, une critique d’une saine violence parfaitement correcte, suffisamment insolente pour faire réagir l’écrivain qui sorti un livre en réaction à l'article paru dans KB : « lettre à un képi blanc ».
Concernant les Amicales, mon rôle consistait à remettre en « français » et "lisibles" les textes adressés et de les accompagner des meilleures photos reçues, la plupart étaient encore en noir et blanc.
Il se disait concernant les articles, que ceux-ci ne pouvaient intéresser que l’amicale concernée et que seules les photos avaient un peu d'intérêt pouvant être éventuellement regardées. Les critiques abondantes précisaient que c’était toujours le même texte qui s’affichait et qu’il suffisait de changer les noms des participants pour faire l'article : « un dépôt de gerbe, un vin d’honneur généralement offert par la mairie et un déjeuner convivial où beaucoup de chants légionnaires agrémentaient le repas.

Quand est-il aujourd’hui, quelques 52 ans après ?

Il est dit que nous n’avons pas évoluer, que nous sommes toujours en proie aux mêmes critiques. De ce fait, nous pensons, qu’il serait temps de proposer une nouvelle présentation des articles de nos Amicales dans KB.
Ce n’est pas une mince affaire et le risque de mécontenter certains d’entre nous est incontournable, tant il est vrai que pour bon nombre :« c’était bien mieux avant… ».
Nous verrons à la rentrée d’octobre à réaliser une nouvelle présentation des Amicales de la FSALE dans KB.
Une précision s’impose, nous aurons toujours comme base de départ et main courante les écrits du capitaine Gheysens, premier rédacteur en chef de Képi blanc en 1947 qui écrivait : « On le prendra comme on voudra mais, dans une certaine mesure, la terre tourne à l’ombre du Képi blanc… ». Un organe de liaison, un journal qui racontera à Tong ce qui se passe à Taroudant, à Ouargla ce que l’on pense au Ke, un journal qui permettra à toute la Légion de savoir ce qui se passe dans toute la Légion. Un journal qui serait la « lettre de famille ».

Nul doute n’est permis, la Légion des Anciens a aussi sa place dans cette « lettre de famille » !

N'hésitez surtout pas à mettre un commentaire !

CM 

Exemple éventuel: