Opération Almandin I en R.C.A. 18 – 29 avril 1996

Les opérations ALMANDIN correspondent à des actions de coercition menées en réaction à des crises résultant sporadiquement de mutineries d’une partie des Forces armées centrafricaines (FACA), pouvant être accompagnées de mouvements insurrectionnels à Bangui. Entre ces périodes de crise, des détachements ALMANDIN ont été maintenus en Centrafrique, qui ont pu être distincts ou inclure en totalité les Eléments Français d’Assistance Opérationnelle (EFAO), les personnels de la Mission d’Assistance Militaire (MAM) et des renforcements venant des forces prépositionnées (Tchad, Gabon) et de métropole. La mutinerie du 18/04/96 a entraîné le déclenchement de la première opération ALMANDIN (objet du présent paragraphe) qui s’achève avec le retour à l’ordre légal, le 29/04/96. Celle du 18/05/96 déclenche ALMANDIN II qui se poursuit après le retour au calme (01/06/96), mais doit faire face au déclenchement d’une nouvelle crise du 15/11/96 au 24/01/97. Un détachement ALMANDIN reste alors en marge des EFAO. (Voir paragraphe ALMANDIN II). La reprise des combats à Bangui le 20/06/97 déclenche ALMANDIN III, et le détachement ALMANDIN restera en Centrafrique après la fin des affrontements (28/06/97), et ce, jusqu’au départ des EFAO (1/03/ 98). (Voir Paragraphe ALMANDIN III).

1-1  Type d’opération Protection des ressortissants français et des installations dans un pays avec lequel la France a des accords de défense et d’assistance militaire.

1-2  1-2 Mandat (Missions successives) Face à une mutinerie d’unités de l’armée centrafricaine stationnées à Bangui : - dans un 1er temps, assurer la sécurité des installations des EFAO (Camp Béal, Camp et aérodrome de M’Poko), de la Chancellerie et de la résidence de l’ambassadeur, des zones vie et villas des cadres et ressortissants français, - dans un 2ème temps, protéger la présidence et la personne du président centrafricain, Ange Patassé, - puis garantir la sécurité de l’axe principal de Bangui : M’Poko - Béal - Chancellerie, surveiller les points sensibles répertoriés, dont l’immeuble de la télévision, les dépôts de carburant et la centrale électrique. En mesure d’intervenir simultanément au moins en deux points éventuellement menacés de la ville de Bangui.

1-3  1-3 Durée de l’opération Douze jours, du 18 au 29/04/96.

Avril-mai 1996 

Des mutineries de soldats centrafricains réclamant le paiement de leur solde se succèdent. En application de l’accord de défense franco-centrafricain, l’armée française se déploie à Bangui afin d’assurer la sécurité des ressortissants français et étrangers au cours des opérations Almandin 1 et Almandin 2.

Le 10 mai 1996, le 5e escadron du 1er R.E.C. et la 1ère compagnie du 2e R.E.I. débarquent à Bangui, capitale de la République Centre Africaine. Ces deux compagnies ont été désignées pour effectuer une mission de courte durée en Centrafrique. La compagnie, le peloton de commandement et les 2e et 3e pelotons de l’escadron rejoignent Bouar, à 250 km au nord-ouest de la capitale. Les 1er et 4e pelotons s’installent dans l’aéroport militaire de M’Poko.

Opération Almandin II en R.C.A. – mai 1996.

Le samedi 18 mai 1996, au camp Kassaï, à deux kilomètres à l’est du centre de Bangui, cent à deux cent sous-officiers des forces armées centrafricaines (FACA) du régiment mixte d’intervention et du régiment de défense opérationnelle refusent de se laisser désarmer par les hommes de la sécurité du président de la république centrafricaine Ange-Félix Patassé.

Menés par l’adjudant Isidore Dokodo et le sergent Cyriaque Souké, les mutins attendent du pouvoir que leur soient payés les trois mois d’arriérés de solde promis lors d’une première mutinerie sanglante, à la mi-avril. Le ministre des ressources énergétiques, Charles Massi, le président de l’assemblée nationale, Hugues Dobozendi, et le chef d’état-major des armées, le colonel Maurice Regonessa, sont leurs otages.

Les mutins, qui se sont emparés de véhicules militaires, commencent à piller les stations-services de Bangui à la recherche de carburant. Très rapidement, leurs exactions s’élargissent à d’autres commerces de la capitale.

La mutinerie du 18 mai 1996 a embrasé Bangui, la capitale. En quelques jours, la France a évacué de la République Centrafricaine (RCA) la majorité de ses ressortissants, et pris en main les négociations avec les insurgés.

Les 1400 hommes des éléments français d’assistance opérationnelle (EFAO), déployés sur le territoire centrafricain, constituent la clef de voûte de la réussite de cette opération délicate.

Le lundi 20 mai 1996, la France déclenche l’opération « Almandin 2 » dans le cadre de l’accord de défense qui la lie à la République centrafricaine. Les objectifs sont doubles, honorer l’accord et garantir la sécurité de ses ressortissants.

L’opération « Almandin 2 » a été placée sous la responsabilité du général Bernard Thorette, chef du centre opérationnel interarmées à l’état-major des armées.

Le 18 mai 1996, une mutinerie est déclenchée par les FACA (Forces armées centrafricaines). Rapidement Bangui est menacée. Les ressortissants français et étrangers risquent d’être victimes de la violence. Les FACA, aidées par une partie de la population, commencent un pillage de la capitale. Le gouvernement français décide d’organiser l’évacuation des expatriés.

Pour cela, les unités stationnées à Bouar sont ramenées à Bangui. De plus, la 4e compagnie du 2e R.E.I., en mission au Gabon, et un Etat-major tactique, aux ordres du colonel Lecerf, chef de corps du 2e Etranger, sont envoyés en R.C.A.

Le général Bernard Thorette dirige l’opération Almandin 2, pour maîtriser la 2e mutinerie ; il situe le contexte d'intervention des forces françaises (environ 2500 hommes). La ville de Bangui est dévastée après la mutinerie. Un commerçant d'origine française et grecque déplore la perte de son magasin. Le centre culturel français et une fabrique de cigarettes sont aussi incendiés. Des ressortissants français et étrangers sont évacués du camp.

 Le général Costes dirige les E.F.A.O. (Eléments Français d’assistance opérationnelle) et supervise les forces africaines détachées à Bangui. (Burkina Faso, Mali, Sénégal, Togo, Tcha)., 

Du 18 au 22 mai, les deux pelotons du 1er R.E.C. restés à Bangui et la 1ère compagnie du 2e R.E.I. participent activement à l’évacuation des ressortissants qui sont regroupés à M’Poko. Ils assurent également la défense de la Présidence que les mutins tentent à plusieurs reprises d’investir.

Le 22 mai, les rebelles tiennent la maison de la radio. Aux ordres du colonel Lecerf, la 1ère compagnie et deux sections de la 4e, soutenues par deux pelotons d’A.M.L. 90 du 5e escadron montent à l’assaut. En moins de deux heures, la maison de la radio est reprise et les résistances neutralisées.

Le 26 mai, la 2e compagnie du 2e R.E.I. arrive à Bangui ; comme les trois autres unités de la Légion, elle participe à la sécurisation de la ville en effectuant des patrouilles et en assurant la protection de certains secteurs clés de la capitale.

Au début du mois de juin, la situation est stabilisée.

En juin 1996, les combats avec les mutins continuent avec une large offensive provoquant 200 victimes. Après cette ultime confrontation, les mutins restent calmes.

Le 14 juin, la 2e compagnie du 2e R.E.I. retourne à Nîmes.

Quelques jours plus tard, la 4e compagnie rejoint Bouar. L’escadron reste à Bangui.

Le 31 août, l’opération Almandin II prend fin officiellement.

Opération Almandin III en R.C.A. – de septembre à décembre 1996, du 5 décembre 1996 au 16 janvier 1997.

Au mois de septembre 1996, une nouvelle mutinerie éclate. Les troupes françaises sont déployées dans Bangui dans le cadre de l’opération Almandin III.

Le 5 novembre, les soldats français déployés à Bangui depuis le début de la mutinerie de certaines unités de l'armée, en novembre, interviennent directement dans les combats, pour la première fois, afin de défendre le palais présidentiel. Par ailleurs, des règlements de comptes opposent les membres de l'ethnie...

Le 16 novembre 1996 : Une mutinerie – la troisième depuis le début de l'année – éclate à Bangui. Retranchés dans leurs garnisons avec des otages, les mutins, qui s'étaient déjà rebellés en avril puis en mai, appartiennent à l'ethnie de l'ancien président André Kolingba, battu par Ange-Félix Patassé lors de l'élection de septembre.Face à cette situation la France va immédiatement réagir. La 2/8° RPIMa et le 1/1° RIMa se positionnent pour protéger le centre-ville, appuyés par des éléments du COS, du 35° RAP et du 1° RHP, alors que la tension monte, des renforts vont arriver du TCHAD avec des GCP ainsi que les 3° et 4° /2° REP engagées dans EPERVIER. Plus de 2000 hommes sont engagés à Bangui.
Seule, la présence française permettra de garantir l'application de la trève négociée par le comité de suivi jusqu'au 23 décembre 1996 (prolongée jusqu'au 23 janvier 1997).
Les forces françaises sont sous les ordres du général COSTE avec le PC au camp Béal, des éléments du CPOS (1° RPIMa et hélicoptères Puma) ,du reste du1°/1° RIMa et une section de mortiers de 120 du 11° RAMa.

Elles sont scindées en deux EMT:

- EMT sud aux ordres du colonel LECLERE chef de corps du 3° RIMa à son PC à la présidence, il comprend les 2° et 4°/3°RIMa (arrivés le 28 décembre), la 1°/2° RIMa et à partir du 5 janvier la 1°/8°RPIMa venue du Gabon.

- EMT nord est aux ordres du colonel PUGA commandant le 2° REP avec son PC à l'aéroport militaire de M'Poko. Il se compose des équipes GCP, des 3° et 4°/2°REP et de la 2°/8° RPIMa.
Chaque EMT a dans ses rangs un peloton d'AML du 1°/1°RIMa et des VLRA canons de 20 servis par des artilleurs colos du 11°RAMa/

La 2/8° RPIMa et le 1°/1°RIMa se positionnent pour protéger le centre-ville, appuyés par des éléments du COS, du 35° RAP et du 1° RHP. Des renforts arrivent du Tchad (GCP,3° et 4°/2°REP) soit plus de 2000 hommes.


Le 18 novembre, la 4e compagnie du 2e R.E.P. et une partie de la section CRAP atterrissent en R.C.A. Le colonel Benoît Puga, chef de corps du 2e R.E.P., prend le commandement de l’E.M.T. Nord. Il a sous ses ordres les unités du 2e R.E.P. renforcées par la 2e compagnie du 8e R.P.I.Ma., d’un peloton du 1er R.H.P. et d’éléments du 35e R.A.P. La mission consiste à sécuriser les deux tiers Nord de la capitale et à désarmer mutins et pillards.

5, 6 et 7 décembre 1996 : Les échanges de tir entre les rebelles, la force gouvernementale et les Français ont lieu les 5, 6 et 7 décembre 1996. Une première trêve est passée puis prolongée le 23 décembre. Le 30 décembre, deux manifestations de 7000 personnes se déroulent pacifiquement. Le 4 janvier 1997, une manifestation dérive vers des jets de pierres puis des tirs sur les positions françaises. Les éclats sur les VAB (véhicules de l'avant blindé) témoignent des affrontements.

5 décembre 1996 : La trêve dure jusqu'au 23 décembre bien que le 5 décembre ,2 roquettes de RPG7 sont tirées sur le Sofitel ; les Français du 2° RIMa ripostent par des tirs de mitrailleuse lourde.

Le 6 décembre, les mutins de la 3e mutinerie tentent d’investir Bangui. Ils sont interceptés par les légionnaires et sont contraints au repli. Une trêve est conclue ; elle sera de courte durée.

Le 6 décembre, un nouveau processus de négociation commence, facilité par le Gabon, le Burkina Faso, le Tchad et le Mali supporté par les parties opposées qui conservent leur réclamation initiale de la démission du Président centrafricain Patassé.

Le 7 décembre 1996 le 3° RIMa se trouve face à deux grandes manifestations, à l'est 500 personnes contrôlées par la 1/2° RIMa, à l'ouest entre 9 et 11h ,7000 personnes se regroupent au quartier La Kouanga, à 1h ils sont place Boganda canalisés par la 4/3° RIMa . La 2/3° RIMa du capitaine POLLIE se déploie à proximité de la place sous une pluie de projectiles. Les mutins tirent sur les soldats français qui ripostent à la mitrailleuse de 12,7 ,les AML 90 du 1/1° RIMa du capitaine Troistorff sont une présence dissuasive ,la 4/2° REP est à proximité.

Mi-décembre, l’opération Almandin III s’achève théoriquement.

22 décembre 1996 : une trêve entre le gouvernement de la R.C.A. et les mutins est signée.

Mise en place de la MISAB (mission interafricaine de surveillance des accords de Bangui).
Pour consolider la pacification, le général Toré devient médiateur et président du comité interafricain de réconciliation.

30 décembre 1996 : Les 2° et 4°/3°RIMa et des éléments de la 1°/2°RIMa contiennent difficilement des émeutiers poussés par les mutins. Elles passeront une partie de la nuit à dégager l'axe à l'aide d'un MPG

2 janvier 1997 : L'avenue Boganda est dégagée sous une pluie de projectiles et dans la nuit la 1°/2°RIMa est prise à partie par des tirs d'armes légères qui entrainent une riposte.

Le 4 janvier, les mutins déclenchent une nouvelle attaque. Des négociations sont alors menées pour faire rentrer les rebelles dans leurs casernes. Les mutins demandent toujours la démission du Président centrafricain.

Dans la nuit du 4 au 05 janvier 1997, à 1 h du matin, les forces françaises, avec des commandos et des hélicoptères de combat (2 Puma canon et 1 Puma mitrailleuses) attaquent plusieurs quartiers de Bangui en guise de représailles et stoppent la rébellion. L’intervention rapide du 2e R.E.P. ramène le calme.

Le colonel Pélissier, officier des relations publiques du SIRPA, raconte les événements de Bangui de 1996 et 1997. 

Le 4 janvier 1997, deux soldats français vont parlementer avec les rebelles. Le déclenchement d'un feu violent tue les deux hommes. Ils sont enterrés avec les honneurs militaires. En guise de représailles, deux hélicoptères de combat attaquent le PC (poste de commandement) des mutins et le camp de Kasaï. Le 2e R.E.P. (régiment étranger de parachutistes), le 3e R.I.Ma. (Régiment d'infanterie de Marine) et des unités de la 11e DP (division parachutiste) accentuent les combats et obligent les rebelles à fuir dans la brousse ou au Zaïre. Des patrouilles en AMX- 10 RC, blindés légers, traquent les rebelles. Certains cachent leurs armes et se fondent dans la population. A 7 h, l'opération est terminée avec près de 50 prisonniers. Deux dispensaires sont rouverts par le 3e R.I.Ma. quand la situation est redevenue plus calme.

4 janvier 1997 : La 4/3°RIMa continue de déblayer l'avenue Boganda devant une foule de plus en plus excitée et agressive mais avec le renfort d'une section de la 1/2° RIMa et d'un peloton d'AML du 1° RIMa, le capitaine ROME et sa compagnie contiendront la foule cherchant l'affrontement.

Deux militaires français et un civil centrafricain ont été tués à Bangui alors que la situation se dégrade à nouveau dans la capitale où une rébellion militaire dure depuis le 15 novembre par les mutins. Il y a eu des heurts entre des pillards et des soldats français.

Les deux militaires tués sont le capitaine Patrick DEVOS et l'adjudant Gérard GIRALDO tués à bout portant par des hommes en uniforme en tombant dans un guet-apens alors qu'ils n'étaient pas armés. Les militaires se rendaient auprès de mutins à leur demande, ceux-ci voulaient faire constater qu'un civil tué portait des traces de balles tirées par l'armée française. Un peloton du 2° REP intervient immédiatement. Les EFAO ont feu vert pour rétablir l'ordre.

L'incident s'est produit alors que les forces françaises étaient positionnées tout au long de l'avenue Boganda ou se déroulaient les manifestations.

L'opération a commencé dans la nuit du 4 au 5 janvier avec les 3° et 4°/2° REP et la 2/8° RPIMa de l'EMT NORD alors que le COS dans Bimbo entame un mouvement avec appui d'un Puma canon ,ils traitent plusieurs objectifs dont une caserne des mutins le long du fleuve.
Le poste Alpha 15 se trouve sous le feu de 2 mitrailleuse de 14,5 depuis le camp Kasai ,le Puma canon et les tirs de 12,7 du poste A15 règlent le problème, une AML 90 du 1° RIMa a tiré également sur un véhicule : 10 mutins tués ,20 prisonniers ,armement et véhicules saisis. Côté français quelques blessés légers. Le centre de télécommunication, le dépôt pétrolier et la brasserie sont repris.

Un officier tchadien, un officier du Burkina Faso et des soldats français sont allés parlementer avec les manifestants et des coups de feu ont été tirés alors que les soldats remontaient dans leurs véhicules.

Dans la nuit deux mitrailleuses de 12,7mm tirent sur la 1°/2°RIMa déclenchant la riposte

des mitrailleuses d'AML 90 et d'un Puma canon qui a protégé l'EMT nord et a infiltré les quartiers ou se trouvent les mutins.

5 janvier 1997 : dans la nuit les forces françaises ont lancé un assaut contre les mutins qui auraient perdu 10 hommes et 30 prisonniers.

Cette opération a été lancée en riposte à la mort des deux militaires du 6° RPIMa tués.

Les forces françaises ont poursuivi les opérations de nettoyage des poches de résistance.
Deux compagnies du 3° RPIMa pourraient partir pour N'Djaména le 6 janvier (300 paras) pour remplacer les troupes déployées à Bangui.

6 janvier 1997 : Les parachutistes ont décollé pour le Tchad pour assurer la relève d'un bataillon parti pour Bangui aux ordres du lieutenant-colonel DURY commandant en second. Le face à face forces françaises mutins est lourd de menaces.

Au cours de la riposte il y aurait eu 8 blessés au 8° RPIMa.


10 janvier 1997 : Un civil tire sur la 4°/2° REP du capitaine Yves Talbourdel ; il est abattu par riposte d'un légionnaire.

Quelques jours plus tard, le dispositif est renforcé par l’arrivée de la 3e compagnie du 2e R.E.P. en provenance du Tchad. Il y aura jusqu’à 14 unités élémentaires déployées simultanément, dont des unités du 3e R.P.I.Ma.

16 janvier 1997 : Accrochage au cours d'une patrouille de la 3°/2° REP du capitaine Guy Scheidegger ; les mutins se retirent sous la couverture de tirs de mortiers.

Le 24 janvier 1997, pour consolider la réconciliation, un accord est signé entre le général Toré, président du comité interafricain de réconciliation, et le chef des rebelles, le capitaine Solé. L'ambassadeur français, M. Sman, donne son sentiment sur cette réconciliation. Le président de la république Centrafricaine, Ange Félix Patasse, fait un discours à l'assemblée. La MISAB est créée avec la coopération du Mali, du Gabon, du Tchad, du Burkina Fasso, du Sénégal et du Togo. La force française effectue une passation de consignes à cette force interafricaine qui doit continuer la mission de sécurisation et de recherche d'armes. La mutinerie prend fin. Les accords de Bangui sont signés et les troupes françaises sont remplacées par 1 350 soldats de la mission interafricaine de surveillance des accords de Bangui (MISAB).

Jean BALAZUC P.P.P.P.

Novembre 2023

 

Sources principales

Site Mémoire des hommes du Secrétariat Général de l’administration.

MemorialGenWeb du 2e R.E.I.

Fanion Vert et Rouge

La Légion au combat : 40 ans d’opérations ; Képi Blanc

Wikipédia

 

Jean Bedel Bokassa, ancien empereur de Centrafrique qui vivait en exil en France, retourne à Bangui. Il est immédiatement placé en état d'arrestation. Un communiqué de la présidence de la République centrafricaine précise que l'ex-empereur, condamné à mort par contumace le 19 décembre 1980, « sera tenu...

Costes, général commandant les éléments français d’assistance opérationnelle à Bangui en R.C.A. en 1996.

Devos Patrick René, né le 14.05.1964 à Lille dans le Nord ; capitaine parachutiste au 6e R.P.I.Ma. ; tué dans une action de combat le 04.01.1997 à Bangui en R.C.A. : assassiné par des mutins au cours de pourparlers pour un cessez-le-feu.

Duque Restrepo Frey, né le 22.02.1968 à Caicedonia en Colombie ; caporal légionnaire du 2e R.E.I. ; mort pour la France lors d’un accident le 03.06.1996 à Bangui en R.C.A.au cours de l’opération Almandin II en R.C.A.

Dury, lieutenant-colonel, adjoint au chef de corps du 3e R.P.I.Ma ; avec un bataillon à Bangy en 1997.

Giraldo Gérard Dario Jean, né le 29.05.1964 à Grenoble dans l’Isère ; adjudant parachutiste au 6e R.P.I.Ma. ; tué dans une action de combat le 04.01.1997 à Bangui en R.C.A. : assassiné par des mutins au cours de pourparlers pour un cessez-le-feu.

Lecerf Antoine, né le 07.01.1950 à Paris; saint-cyrien de la promotion de Linarès 1972-1974 ; à la sortie de l’Ecole de Montpellier, il choisit la Légion Etrangère ; capitaine, commandant la 6e compagnie du 2e R.E.I. au Liban en mai et juin 1983 ; avec le 2e R.E.I., il participe aux opérations Epervier au Tchad d’octobre 1989 à février 1990, Requin au Gabon en mai et juin 1990, Daguet en Irak de septembre 1990 à mars 1991 ; chef de corps du 2e R.E.I. de juillet 1994 à juillet 1996, commandant les forces de l’opération Almandin II en R.C.A. de mai à juillet 1996 ; auditeur de la 50e session de l’I.H.E.D.N. en 1997 ; général, commandant les forces de l’opération Licorne en Côte d’Ivoire du 15.06.2006 au 09.07.2007 ; général de corps d’armée, il passe en 2e section en juillet 2010 ; Grand Officier de la Légion d’honneur ; Croix de Guerre des T.O.E. avec une citation ; Croix de la Valeur militaire avec deux citations. Décédé d’un cancer le 22.04.2011 à Lyon.

Leclère, chef de corps du 3e RIMa à Bangui en 1996-1997.

Pollié, capitaine, commandant le compagnie 2/3e R.I.Ma à Bangui en 1996-1997.

Puga Benoît, né le 30.01.1953 à Saint-Mandé en Ile de France ; saint-cyrien, promotion Maréchal de Turenne en 1973-1975 ; lieutenant au 1er Groupe de Chasseurs de Reims en 1976-1978 : il rejoint le 2e R.E.P. à Calvi en avril 1978 : Kolwezi au Zaïre en mai 1978, Gabon en 1979, Djibouti en 1980 et 1981, Liban en 1982, R.C.A. en 1983, Tchad pour l’opération Manta en 1984. Chef de corps du 2e R.E.P. en 1996-1998 : opérations Almandin III  en R.C.A. et Pélican au Congo. Général, commandant les opérations spéciales en 2004-2006 ; directeur de la D.R.M. en 2008-2010 ; chef d’état-major particulier du Président de la République du 05.03.2010 au 06.07.2016. Grand officier de la Légion d’Honneur par décret du 06.07.2016, Grand-officier de l’O.N.M. Croix de la Valeur militaire avec huit citations. Nommé par décret du 03.08.2016, Grand-Croix de la Légion d’Honneur et, par décret du 23.08.2016, Grand Chancelier de la Légion d’Honneur à compter du 01.09.2016.

Rome, capitaine commandant le 4/3e RIMA à Bangui en 1966-1997.

Scheidegger Guy, né en 1966, entré en service en 1986 ; commandant la 3e compagnie du 2e R.E.P.

Talbourdel Yves, né en 1968, entré en service en 1987 ; commandant la 4e compagnie du 2e R.E.P.

Thorette Bernard, né le 20 octobre 1945 est un militaire français. .Bernard Thorette effectue sa formation militaire à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr avant de s'orienter vers les Troupes de Marine. Chef de corps du 3e R.I.Ma en1989-1991 ; Il est chef d'état-major de l'armée de terre du 1er septembre 2002 au 15 juillet 2006. De juillet 1998 à juillet 2002, il est chef du cabinet militaire du ministre français des armées1. Le 1er septembre 2002, il est nommé chef d'état-major de l'armée de terre et promu au grade de général d'armée. De 2005 à 2018, il est à la tête de l'association Terre Fraternité, qu'il a créée. L'association permet d'apporter une aide aux blessés et aux familles des victimes, en complément de l’action des institutions françaises. Décorations : Grand officier de la Légion d'honneur5 (2005) ; Grand-croix de l'ordre national du Mérite (2017) ; Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs ; Croix de la Valeur militaire.

Toré, général, président du conseil interafricain de réconciliation à Bangui en janvier 1997.

Tristorff, capitaine, commandant la compagnie 1/1e R.I.Ma.