Un évènement passé quelque peu inaperçu, l’hommage traditionnel de l’Amicale des Anciens de la Légion Etrangère du pays d’Aix et de la Sainte Baume, au général Rollet.

 

Le général Rollet, né le 20 décembre 1875 s’est éteint le 21 avril 1941 est inhumé au carré Légion du cimetière de Puyloubier.

 

Aujourd’hui encore, à travers le monde, le moindre local occupé par la plus infime des unités Légion voit sur ses murs le portrait de Rollet, barbe grise abondante, sourcils brousailleux sur un étincelant regard de glace animé d’une compréhension paternelle.

 

Paul-Frédéric Rollet apprend par héritage qu’un homme doit savoir défendre des idées avec ténacité quand il est persuadé de leur justesse, au risque même de se faire des ennemis, c’est le cas de Lyautey avec ses écrits sur “le rôle social de l’officier” qui enclencha bien des polémiques dès sa parution.

 

Pour Rollet, ce sujet va vite envahir son existence: il fera le choix de servir la Légion étrangère.

 

Alors, une grande histoire d’amour commence en 1901, lieutenant, il sert au 1er Régiment Etranger dans le Sud-Algérien sous les ordres du légendaire commandant Brundsaux qu’il retrouvera une année plus tard à Madagascar et en mémoire de qui il imposera la satut d’un des gardiens de la boule du monument aux morts du centenaire.

 

Commandant le 1er Etranger en 1925, la maison-mère de Sidi-Bel-Abbès, en tant que chef de corps, en 1931 c’est comme général, inspecteur de la Légion, poste créé pour lui, qu’il organise les fêtes du centenaire. Le général Rollet n’avait qu’un secret, celui “de tout donner aux autres pour pouvoir tout leur demander”.

 

L’imagerie populaire nous montre le légionnaire comme individu réprouvé, asocial, rude, violent, sans cesse sur le fil du rasoir entre le “Mal”, qui le tente et le “Bien” où le pousse ce “je ne sais quoi”. Ce “je ne sais quoi”, c’est la Légion qui lui offre un cadre rigoureux, une famille structurée et par l’initiative géniale du général Rollet, une religion avec ses vertus, honneur et fidélité, dans laquelle viennent tout naturellement s’imposer ses rites et ses traditions.

 

Le légionnaire est à l’origine le produit d’une incompatibilité d’humeur avec son milieu. Poussé par ses sentiments plus que par la raison, il est désespérément en quête de quelque chose et de quelqu’un qui suscite son admiration; rien d’étonnant qu’il admire celui qui sait commander, ni qu’il révère celui qui exalte ses qualités de bravoure.

 

C’est là le secret de la vénération des légionnaires qui ont entouré de son vivant le général Rollet, qu’ils baptisèrent leur “Père” et c’est tout à l’honneur de l’AALE de Puyloubier de maintenir le culte de son souvenir soixante quatorze ans après sa mort.

 

 

Communication FSALE