Cette réflexion discutable est mise en place sous la responsabilité de son auteur, il s’agit d’une distraction sans conséquence au but avoué d'agrémenter notre période estivale qui se termine.
«Je croyais que mon dégoût du monde avait atteint le maximum mais il s’est encore accru. Je ne peux plus jeter un regard sur les journaux. La stupidité, la veulerie, la méchanceté qui s’y étalent me font souhaiter un nouveau déluge pour engloutir tous ces médiocres coquins. Il n’y a de bon que les plantes sauvages, les montagnes, le ciel et les nuages ». Alexandra David-Néel.
J’aborde bien volontiers les rivages philosophiques en évoquant et en nous livrant des réflexions d’Alexandra David-Néel... qui, connue comme Alexandra, s’appelait en réalité Alexandrine. Ecrivain et exploratrice, orientaliste de renom cette femme a eu une existence absolument hors du commun. Née à Saint Mandé elle est morte à Digne, mais entre ces deux villes elle aura parcouru une grande partie du monde extrême oriental où elle faisait même autorité. Quel destin hors du commun pour quelqu’un qui, au départ, s’appellait Alexandrine... une sorte de vers à deux fois six pieds... au féminin... Quand elle avait cent ans elle demandait à renouveler son permis de conduire...
Alexandra disait aussi: “que le plus grand service que l’on pouvait rendre à un être humain était de le rendre intelligent. Aider le peuple à s’élever ne signifiait pas qu’il fallait lui donner de l’argent, mais de la culture, une tête bien faite. Donner de l’argent à un imbécile ne sert à rien, il ne sait pas le dépenser. Le riche ne devrait pas descendre dans l’échelle sociale, mais c’était le pauvre qui devait monter. Etre farouchement contre tout nivellement par le bas”.
Voilà des propos bien génants, comment pourrions-nous rendre un être humain plus intelligent puisque notre matière cérébrale dès la naissance ne se développe plus, qu’elle s’adapte à son environnement, et que le nombre de neurones ne saurait augmenter ni en nombre ni en qualité diminuant même d’intensité avec l’âge?
Il faudrait laisser des options à toute personne quant aux orientations et aux choix de vie, mais pour y parvenir, en prenant l'exemple de la politique, il faudrait pour faire partie d’une organisation, connaître tous les partis. De même, pour choisir une religion, connaître les autres religions. Il faut penser diversité des idées pour permettre le bon choix: “on nous baptise à la naissance”.
Il ne faudrait aucune concession sur le fait de vivre ce qu’on croit et ce qu’on vit réellement. Il faut bien reconnaître inacceptable la tiédeur idéologique, ou la non-mise en pratique des idées qu’on professe. Les discours des partis politiques sont creux et tout le monde sait que, face à la réalité, trop souvent il ne reste que les mensonges déguisées en promesses alléchantes.
Le monde est un mirage et nous ne sommes que des ombres.
L’homme est avant tout un produit de son milieu. Lorsqu’au fond des mers des cellules surgissent et se différencient de la matière protoplasmique, c’est que des circonstances favorables déterminent cette transformation. L’évolution des cellules s’accomplit ensuite selon les milieux avec lesquels elles entrent en contact. C’est à l’influence des circonstances ambiantes que nous devons d’être parvenus à l’humanité. A un certain point, le monde végétal et les cellules animales furent nos ancêtres primitifs.
Mais dès sa prise de conscience, le premier sentiment que l’on voit poindre à l’origine de la pensée humaine est la crainte et le désir de protection. L’homme ne se sentait pas la force nécessaire pour lutter contre la nature et commence à désirer échapper à son absolue domination cherchant en dehors de lui même des protecteurs qu’il croit plus puissants et abdique entre leurs mains le soin de sa défense. Ainsi, l’homme devient esclave des chimères qu’il a enfantées, oubliant qu’elles n’existent que par lui, il se soumet à ses fictions. Les maîtres commandent au nom d’une idole quelconque appelée Dieu, idée ou principe, ils n’ont pas besoin d’être présents pour obtenir d’où ils tirent leur autorité. Le premier législateur est prêtre, le premier système social est la théocratie qui n’est qu’une forme de l’obéissance.
La vie des hommes est à l’image d’une plage que de hautes vagues balaient et recommencent par moments. Les vagues redescendent, la plage est redevenue ce qu’elle était avant…
CM