Grâce à l’Amicale de Puyloubier, du Pays d’Aix et de la Sainte Baume le « Père Légion » continue à nourrir sa légende avec une histoire de bustes.
En effet qui pouvait imaginer qu’un des bustes en bronze sculpté par André Paltrié « Peintre titulaire des Armées » offert par l’Amicale à la ville d’Aix en Provence lors du 26éme congrès de la FSALE en juin 2001, nourrirait une saga qui se poursuit encore aujourd'hui avec des rebondissements inattendus... Un vrai roman d'aventure !
L’histoire de ce buste commence en 2001 avec son installation suivie de son inauguration sur l’avenue de l’Europe au pied même de la maison « Maréchal JUIN » et des Français des anciens départements et territoires d’Outre-mer. Septembre 2019, stupeur : le buste du Général est dérobé. Cette période était marquée par de nombreux vol d’objets en bronze notamment des cloches et on soupçonne fortement des équipes spécialisées dans la fonte de métaux et de ce fait, ne se présentait aucun espoir quant à récupérer notre buste. Il fallait cependant réagir rapidement et c’est ainsi que le bureau de l’Amicale décidait de réaliser un nouveau buste profitant opportunément de la présence à l’Institution des Invalides de la Légion étrangère d’un artiste légionnaire d’origine chinoise, Gao Yongsein qui nous proposait de créer un buste en fibre de verre et résine polyester chargée de poudre de cuivre. Après récolte des fonds nécessaires, la commande pouvait être passée et l’œuvre réalisée.
Le nouveau buste fut ainsi remis à Madame Joissains-Masini, maire d’Aix en Provence en février 2020. Malheureusement la pandémie et des travaux de voirie retardaient l’installation de ce nouveau buste.
En septembre 2021, coup de théâtre, soit deux ans plus tard, la Gendarmerie de Saint Bonnet en Champsaur nous informait avoir retrouvé le buste dans des circonstances qui ont fait l’objet d’un récent article sur le site de la FSALE. Ainsi, le 14 avril 2022, l’Amicale pouvait à nouveau honorer le Général Paul-Frédéric ROLLET sur l’emplacement initial.
Cependant l’aventure des bustes du Général ne se s’arrête pas là, l’artiste légionnaire postulant le titre de « peintre aux armées » demandait de pouvoir disposer du buste qu’il avait réalisé pour le présenter comme une de ses œuvres au concours. De retour de Paris avec le buste, il sollicitait à nouveau l’Amicale afin de récupérer ce dernier qui était autorisé à être présenté au XXIIème salon des peintres des Armées. C’est ainsi qu’enjolivé d’un socle en bois du meilleur effet réalisé par notre Vice-Président, José Herrera : l’œuvre reprenait avec l’artiste le chemin de la capitale où elle est aujourd’hui exposée pour la gloire de la Légion étrangère et du souvenir du « Père Légion » qui retrouvait, tout naturellement, sa place dans le cadre du thème de ce Salon : « de la blessure à la reconstruction » puisque notre « Père Légion » avait été de 1938 à 1941 président « des gueules cassées ».
JCP