Après leur "balade familiale" sur les pistes du GR 20 en Corse, nos Anciens légionnaires d'origine chinoise se sont retrouvés sur les traces de notre passé historique de l'instruction légionnaire à Bonifacio.
Nous invitons ceux, encore nombreux, qui ont connu l'instruction à la citadelle "de Montlaur", perchée sur la partie rocheuse du bout de l'île face à la Sardaigne, de découvrir quelques photos, nostalgie aidant, une promenade à la recherche du temps passé et non perdu... Merci à l'AALOCF.
« Souvenirs qui passent La vieille
Caserne oubliée Le camp
La remplace
Avec ses feux à la veillée
Dans la brume grise La sentinelle
Demeure… »
« La rouille ne laisse plus guère de place à la peinture d’origine, une grille en fer forgé, ouverte est figée sur ses gonds. Quelques souvenirs laissent toutefois encore l’illusion d’un passé radieux. La façade grise d’une grande bâtisse se dresse sur la hauteur d’un jardin en friche. Elle n’attire pas le soleil, la lumière peine à éclairer une végétation sauvage, dense et persistante qui regorgent d’ombres noires autant que de mystères. Les nuages passent au loin, caravane indolente qui revient d’un long voyage. Lorsque l’on passe la grille, une curieuse émotion ne vous laisse pas tranquille. Etrange sensation qui se dégage ici… comme si des regards enfouis dans l’ombre des arbres ou dans les vitres sombres, sales et glacées des fenêtres laissaient l’image furtive et implacable d’un temps récent trop vite évanoui.
Tout sera détruit pour de nouvelles constructions, de nouvelles choses dit-on !
Juste retour des choses ? N’en a t-il pas été de même lors de l’installation des légionnaires dans cette caserne qui avait déjà l’empreinte indélébile des marques de l’histoire des gens qui y étaient passé avant eux.
Pourrions-nous changer le déroulement des évènements qu’un destin implacable ne saurait empêcher de subir l’aspiration monstrueuse par le vide de toute chose vivante. Serions-nous d’une autre composition que les rêves qui nous poursuivent tout au long de notre existence et qu’animent sans cesse un espoir salvateur d’un monde meilleur ?
Partir pour un ailleurs, reconstruire à nouveau en imprégnant une nouvelle fois les lieux de ses particularités, s’installer, repartir encore et toujours pour d’autres horizons ; changer sans cesse au gré des évènements ! Jamais, au grand jamais, on ne parviendra à ce que meure cette ardeur invisible qui fait notre cohésion et notre force, nos anciens l’avait en eux, nous, leurs héritiers légitimes, saurons faire face comme ils l’ont fait en d’autres circonstances…
Toujours et encore « More Majorum ».
CM