Avril 1863 : l’aventure mexicaine.
"L’armée française assiègeait Puebla. La Légion avait pour mission d’assurer, sur cent vingt kilomètres, la circulation et la sécurité des convois."
- A peine débarqué, le Régiment Etranger se voit prescrire le tenir l’axe menant de La Vera Cruz, au fond du golfe du Mexique, à Chiquihuite en limite des Terres Chaudes.
- Le 2e bataillon du commandant Munier doit occuper les postes du tronçon oriental jusqu’à la Soledad. Quant aux compagnies du 1er bataillon du commandant Regnault, elles sont chargées, sous le commandement direct du chef de corps, de la partie occidentale de l’axe stratégique.
- La première ville située hors des Terres Chaudes, Chiquihuite se trouve à 90 kilomètres de la mer et à 670 mètres d’altitude. Le colonel décide d’y établir son P.C.
- La première partie du trajet vers Chiquihuite est parcourue en chemin de fer : huit kilomètres, la voie n’allant pas plus loin. Cependant les travaux continuent au-delà de ce terminus provisoire de la Tejeria. Une compagnie de légionnaires est laissée là, sous les ordres du chef de bataillon Munier. Le chef de corps va répartir l’effectif de son régiment en plusieurs postes, le long de la voie de communication entre Veracruz et Chiquihuite.
- La ville d’étape au-delà de la Tejeria, à 25 kilomètres, s’appelle La Soledad, un des bourgs les moins rébarbatifs des Terres Chaudes, détruite en représailles par les Français en juin 1862.
- Les légionnaires marchent de leur pas lent de soldats professionnels de l’Afrique à travers la savane basse plantée d’arbres clairsemés, de hautes herbes et de cactus géants.
- Ils portent encore l’uniforme avec lequel ils se sont embarqués, veste de drap bleu foncé, pantalon de drap garance jusqu’au-dessous du genou, jambières de cuir, guêtre de toile écrue ; le képi à visière carrée est couvert de l’étui de toile blanche à couvre-nuque.
- Dès la prise de leur service dans les Terres Chaudes, ils remplacent le pantalon de drap et les jambières par un pantalon de toile écrue et le képi par un sombrero indigène.
- Les officiers sont en tunique noire, galons dorés à la hongroise montant au-dessus du coude.
- Les légionnaires en colonne vers l’ouest ne portent pas leur sac, ni aucun matériel : des mulets et des Indiens loués en sont chargés.
- A La Soledad est laissé le lieutenant-colonel Giraud, avec un troisième contingent, qui relève là quatre compagnies d’Infanterie de marine et un maigre détachement du 12e Chasseurs à cheval.
- Soixante kilomètres séparent La Soledad de Chiquihuite. Trois jours de marche. Les rations de nourriture et de vin sont réduites, afin de ne pas alourdir la colonne, et même l’eau potable est rationnée car seules des mares peu engageantes sont trouvées sur la route.
- En queue de colonne, deux bonnes douzaines de mulets porteurs de fiévreux au faciès vultueux, aux yeux injectés, que les infirmiers bourrent d’huile d’olive, sans grand espoir, et dont la présence est un danger pour les autres. Mais où laisser ces malheureux ; à qui les confier ?
- Le village où la colonne couche le premier soir est Camerone, un hameau désert.
- La halte au second jour Paso Ancho fait l’effet d’un paradis à cause d’un ruisseau aux eaux claires coulant au pied des arbres. Pureté, fraîcheur divine, oubliée depuis l’Afrique.
- Le troisième jour, un quatrième et dernier contingent est laissé à Paso del Macho, Passage du Mulet. Ce bourg-là n’est pas détruit mais il est inhabité. A l’entour des animaux domestiques.
- Les grenadiers du capitaine Saussier du 1er bataillon s’installent dans la redoute.
- Les officiers de la compagnie de tirailleurs algériens, que relève la Légion Etrangère, expliquent que les habitants se sont tout simplement enfuis.
- A cent pas du bourg, au-delà d’une rivière encaissée aux berges abruptes, une cinquantaine de cavaliers occupés à harnacher leurs chevaux. Des lanceros de la Cavalerie régulière du général Marquez, du parti conservateur, des adversaires de Juarez. Des alliés des Français.
- Un instant plus tard, le commandant de cet escadron aligne ces cavaliers et fait rendre les honneurs à la Légion Etrangère.
- A l’Ouest, s’élève la masse majestueuse des montagnes couvertes de forêts, dominées par le pic neigeux d’Orizaba. Une brise fraîche par instants souffle de ces hauteurs.
- Les légionnaires destinés au dépôt de Chiquihuite se remettent en marche, gravissant allègrement une route en lacets taillée dans le roc, œuvre des Espagnols. De part et d’autre, au-delà d’arbres gigantesques s’étendent des espaces verdoyants.
- Le colonel Potier, chef de corps du 81e de Ligne, relevé par la Légion, informe le colonel Jeanningros que les nuées de moustiques des Terres Chaudes montent jusqu’ici de mai à novembre. Il y a aussi les fourmis et les scorpions. Enfin, la rivière Atoyac, qui roule des eaux abondantes au pied de la hauteur est imbuvable, chargée de sulfate de cuivre.
- Au-delà de Chiquihuite, la route continue à s’élever ; Cordoba, à vingt kilomètres, Orizaba, Puebla, Mexico. La route de la Terre Promise. Mais la mission de la Légion s’arrête là.
- Quatre compagnies du 1er Bataillon s’installent à Chiquihuite.
- Quelques jours plus tard, à Paris, le ministre de la Guerre lit le rapport du général Forey : ‘’J’ai dû laisser des étrangers, de préférence à des Français, dans une position où il y a plus de maladie que de gloire à conquérir’’.
6 avril 1863 : des guérilleros attaquent le camp de la Loma, sur la piste même, à dix kilomètres de la Tejeria. Là s’élèvent les ateliers de l’entreprise mexicaine de prolongation du chemin de fer. Le directeur des travaux paye ponctuellement à Honorato Dominguez, un des chefs guérillero, le tribut qui doit mettre son camp à l’abri de toute attaque. Dominguez était venu en personne percevoir son dû le 5 avril et le directeur l’avait même invité à dîner. Or le 6 au matin, une bande de forcenés envahit le camp, massacrent hommes et femmes, sans merci, pillant et engloutissant tout l’alcool qui leur tombe sous la main ; leur ivresse ajoute à l’horreur du carnage.
9 avril 1863 : à l’ouest du dispositif, une escouade du sous-lieutenant de Diesbach du Régiment Etranger se frotte à une quarantaine de cavaliers et parvient à se dégager grâce au sang-froid de son chef.
14 avril 1863 : un important convoi quitte Veracruz ; à cette date commence le chargement, à bord du chemin de fer Veracruz-la Tejeria, du matériel que les charrettes et les mulets doivent ensuite transporter de La Tejeria vers Puebla. Trois millions en or sont destinés au commandant en chef. Le chargement comprend des canons lourds avec leurs affûts, des fusils et des munitions, des vivres et des médicaments destinés aux assiégeants. Les deux compagnies qui escortent le convoi, sous les ordres des capitaines Ballue et Cabossel, appartiennent au Régiment Etranger.
15 avril 1863 : le général Forey envoie le bataillon de contre-guérilla, commandé par le colonel Dupin, patrouiller de part et d’autre de la voie ferrée et de la piste, de la Vera Cruz à la Soledad.
- Cette troupe a une réputation de redoutable efficacité mais le colonel passe pour un chef de guerre sans états d’âme.
- Lorsque le convoi passe à la Loma sur le lieu même du massacre du 6 avril, les cadavres sont enlevés et des ouvriers commencent à réparer les bâtiments.
- Le moral de l’escorte est à ce moment moins mauvais cat elle sait que le bataillon de contre-guérilla patrouille dans le secteur.
16 avril 1863 : Le Q.G. des troupes régulières mexicaines est informé de cette opération. Ce Q.G. se trouve à Jalapa, à 50 kilomètres au Nord-ouest de Veracruz. Les Mexicains apprennent cette opération en même temps que le chargement du convoi.
- Une force est mise à la disposition du colonel Francesco de Paula Milan pour intercepter le convoi par le général Comonfort, commandant en chef de l’armée juariste : 800 cavaliers, dont 500 réguliers et 300 hommes des escadrons irréguliers, et plus de 1 000 fantassins de la garde nationale fournis par trois bataillons d’infanterie régulière (Jalapa, Veracruz, Cordoba). Le colonel Milan promet au général Ortega, intrépide défenseur de Puebla, de tout enlever.
- Les hommes du colonel Milan campent sur les rives de la Joya, à huit kilomètres de la route que suivent les colonnes françaises, derrière des ravins et des forêts qu’ils connaissent à fond.
Le 18 avril 1863, l’un de ces chantiers à Loma, à l’ouest du village de La Tejeria, est attaqué par la bande d’Antonio Diaz, le maire de Jalapa. Le chantier est saccagé, les ouvriers dispersés, l’escorte massacrée. Les 3e et 4e compagnies du Régiment Etranger, aux ordres des capitaines Abrial et Debay y sont dépêchées ; elles s’engagent sur l’ancienne route, par endroits impraticable.
Le 20 avril 1863, lors d’un nouveau coup de main à Jamapa, la bande de Diaz se heurte à une compagnie de Légion, aux ordres du capitaine Dubosq, encadrée par les sous-lieutenants Achilli et Milson, sous les ordres du commandant Munier, qui contre-attaque aussitôt. L’attaque de l’infanterie mexicaine est appuyée par des cavaliers qui pouvaient facilement emporter la partie ; c’était sans compter sur la parfaite discipline au feu des légionnaires et le métier de leurs officiers. Les Mexicains sont taillés en pièce et le sous-lieutenant Milson, un Prussien, tue Antonio Diaz de sa propre main. Désormais, les Juaristes savent qu’ils doivent compter avec la Légion. ).
Le convoi, long de cinq kilomètres (60 voitures, 150 mulets) progresse à une vitesse moyenne comparable à celle des grandes caravanes américaines de la Marche vers l’Ouest, soit douze kilomètres par jour. La piste existe à peine. Chaque véhicule, sept à dix mètres de long, quatre roues, aussi massif que les chariots mérovingiens, s’avance entouré d’un essaim de muletiers et de goujats indiens chargés d’intervenir aussi souvent qu’il s’agit de freiner dans une descente ou de désembourber le chariot. Quand le convoi arrive devant un cours d’eau, coulant ou à sec, chaque véhicule, pourvu au besoin d’un attelage de renfort, s’élance dans une grande clameur mêlée d’hennissements : il s’agit que l’élan de la descente permette la remontée. Il n’y a plus ensuite qu’à réparer les traits et les timons cassés.
Les mulets, sans bride ni licol, leur charge contenue dans un bât en cuir, suivent d’eux-même une jument portant au cou une clochette, appelée caponera.
Des haltes sont nécessaires pour faire reposer les quadrupèdes, pour faire manger bêtes et gens, pour puiser de l’eau. Le chef d’escorte arrête aussi le convoi à l’entrée des bois afin d’envoyer des éclaireurs.
29 avril 1863, le convoi est arrivé à la Soledad sans avoir été le moins inquiété. Le colonel Dupin décide de reposer quelques heures ses hommes et ses chevaux dans cette ville.
- A La Soledad, l’église et trois maisons de pierres, avec quelques cases en bois et au toit de chaume.
- Le convoi est pris en charge par deux compagnies de la Légion, chargées de l’escorter jusqu’à Chiquihuite. La lourde caravane se remet en route le 30 au matin. Le prochain bourg prévu pour un nouveau repos est Camerone, à 20 kilomètres plus à l’ouest. Sauf imprévu, le convoi doit y arriver le 30 à la fin de journée.
- La troupe du lieutenant-colonel Francesco de Paula Milan se trouve maintenant à son point de rassemblement, à cinq kilomètres environ au nord de Camerone, près du confluent des rios Jamada et Xicuinto.
Jean BALAZUC P.P.P.P.
Août 2023
Sources
La Légion Etrangère : Voyage à l’intérieur d’un corps d’élite de John Robert Young t Erwan Bergot – Editions Robert Laffont 1984.
Histoire de la Légion de 1831 à nos jours du capitaine Pierre Montagnon – Pygmalion – 1999.
Histoire de la Légion Etrangère 1831-1981 de Georges Blond – Plon 1981.
L’espoir meurt en dernier du colonel Bernard Grué – Editions du Rocher 2013.
La Légion au combat/ : 40 ans d’opérations- Képi Blanc-8 juillet 2005.
Terre Information Magazine – Sirpa Terre.
La Légion d’Erwan Bergot – Imprimerie Delmas 1972.
Abrial, capitaine commandant une compagnie du Régiment Etranger au Mexique en avril 1863.
Achilli, sous-lieutenant légionnaire au 1er Régiment Etranger ; le 20.04.1863, il participe au combat contre le maire de Jalapa, dont la bande a massacré une escorte de légionnaires, deux jours avant.
Alba, colonel mexicain, fait prisonnier vivant par les hommes du colonel Dupin ; il est échangé, le 14 juillet 1863, contre les derniers légionnaires de Camerone encore prisonniers.
Bazaine Achille, né à Versailles en 1811 ; officier dans un bureau arabe en Algérie ; commandant, à l’état-major du général Louis Lamoricière en décembre 1847, lors de la reddition de l’émir Abd el-Kader ; il participe à la guerre de Crimée en 1855 ; chef de corps du 1er Régiment de la Légion étrangère de 1851 à 1854 ; en Crimée en 1854-1855 ; il y est nommé général, commandant la brigade étrangère ; il commande en chef au Mexique en 1863 ; Maréchal de France en 1864 ; il commande en chef en Lorraine en 1870 ; bloqué dans Metz, il capitule devant les Prussiens ; condamné à mort en 1873, sa condamnation est commuée en détention ; il s’évade et gagne Madrid ; mort à Madrid en 1888.
Cazes, capitaine commandant la 3e compagnie du Régiment Etranger ; blessé lors de l’embarquement à Mers-el-Kébir, tout juste remis, il est laissé au commandement de la place de Medellin en avril 1863 ; tué le 01.03.1866 à Santa-Isabel au Mexique.
Debay, capitaine commandant une compagnie du Régiment Etranger au Mexique en avril 1863.
Deligny Edouard Jean Etienne, né en 1815 ; général de l’Armée d’Afrique ; il salue en 1862 le départ des légionnaires vers le Mexique ; décédé en 1902.
Diaz Porfirio, héros de la lutte contre les Français ; Président du Mexique de 1876 à 2011.
Diesbach, Suisse engagé dans la Légion suisse ; à la dissolution le 16.04.1856, il est envoyé au 1er Etranger ; sous-lieutenant, puis lieutenant il fait campagne au Mexique. Le 09.04.1863, son escouade se frotte à une quarantaine de cavaliers et parvient à se dégager grâce à son sang-froid. Il en rapporte un témoignage précieux dans un carnet de notes conservé aujourd’hui à Aubagne.
Dubosq, capitaine, commandant une compagnie du 2e Bataillon du Régiment Etranger au Mexique ; il contre-attaque fin avril 1863 à Jalapa, attaquée par la bande du maire, Antonio Diaz.
Dupin, Charles-Louis du Pin, obtient un baccalauréat littéraire à 17 ans ; reçu à Polytechnique 63e sur 121 au concours de 1834 et sort sous-lieutenant en 1836 avec le même rang. Il parfait son instruction militaire à l'école d'application du Corps royal d'état-major qu'il rejoint le 01.01.1837 et après deux ans de cours en sort second[]. Le 23.01.1839 il est nommé lieutenant du corps d'état-major. Le 4 février suivant, il débute ses stages réglementaires au 18e de ligne. À partir du 1er mars, il est employé aux travaux de la carte de France et devient un des topographes les plus qualifiés de l'armée ; les cartes qu'il dresse en Algérie[], Chine et Japon font toujours autorité de nos jours. Promu au grade de capitaine le 02.12.1842, au 33e de ligne. Du Pin en Algérie du 10.04.1843 au 20.12.1843 ; il y repart le 20.01.1844 pour un séjour de trois ans. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le 27.11.1844. Le 05.04.1845 il est affecté au 2e Régiment de Cuirassiers puis au 1er Régiment de Chasseurs d'Afrique. Rentré d'Algérie le 02.04.1847 avec plusieurs citations, Du Pin est affecté, le 11 août suivant, au 8e Régiment de Chasseurs. Il commence une carrière militaire mouvementée. Il est promu au grade de chef d'escadron le 22.12.1851 ; il est mis à la disposition du Gouverneur Général de l'Algérie le 21.05.1853. Sur place, il prend part à l'expédition des zouaves du général Randon et ses états de service lui valent la rosette d'officier de la Légion d'honneur le 29.07.1854 et une nouvelle citation, le 13.08.1854. De retour en France, Du Pin devient chef d'état-major de la 7e division à Besançon (08.09.1859). Il est nommé le 17.11.1859 chef du service topographique du corps expéditionnaire de Chine[] et embarque le 5 décembre pour la Chine ; il est cité par le général de Montauban pour la prise des forts du Peï-Ho le 21.08.1860. Le 06.10.1860, il escalade les murs du palais d'été de Pékin, avec quelques hommes, permettant ainsi aux alliés d'entrer sans combat. Il est promu au grade de colonel le 07.11.1860. En janvier 1861, il obtient l'autorisation de se rendre au Japon où il voyage pendant quatre mois.[][][] De retour en France, il est confirmé colonel le 04.01.1861 mais il continue une carrière mouvementée. Colonel, forte tête, couvert de décorations, il est finalement nommé commandant le bataillon de la contre-guérilla française, constituée de Mexicains et d’aventuriers de tous pays, en avril 1863 ; commandeur de la Légion d'honneur le 26.12.1864 ; renvoyé en France en avril 1865, et remplacé un temps par le capitaine Ney d'Elchingen ; lavé de tout soupçon, il revient en janvier 1966. Mais le conflit entre l'empereur du Mexique et le colonel fait grand bruit, Du Pin finit par être remplacé, définitivement cette fois, au début de 1867, à la tête de la contre-guérilla par De Galliffet qui ne change pas de méthode. Mis en disponibilité le 25.03.1867, il est nommé en récompense, le 16 août suivant, chef d'état-major de la division de cavalerie du 4e corps, puis, le 27 août, chef d'état-major de la 10e division militaire, à Montpellier (Hérault). Usé par ses campagnes et les excès de toutes sortes, il décède avant ses cinquante-quatre ans, célibataire et dans le dénuement, d'une méningite le 03.10.1868 à l'Hôtel-Dieu Saint-Éloi de la ville. Le général Du Barail, dans Mes Souvenirs, le surnomme le « condottiere », le « mercenaire » de nos jours. Écrivain photographe, savant, mondain et guerrier, une vie privée tumultueuse l'a empêché d'accéder aux plus hautes fonctions militaires.
Estrada Rafael, colonel, commandant le bataillon de la garde nationale de Vera Cruz, à Camerone en avril 1863.
Forey, général, commandant en chef du corps expéditionnaire de 30 000 hommes au Mexique, nommé au début de 1862 ; vainqueur du siège de Puebla le 17.05.1863. Il est remplacé par le général Bazaine le 16.07.1863.
Gans, lieutenant, adjoint du capitaine Cazes, commandant la 3e compagnie du Régiment Etranger ; atteint de paludisme en avril 1863.
Giraud, lieutenant-colonel de la Légion Etrangère ; commandant le détachement laissé à La Soledad en avril 1863.
Jeanningros Pierre, né le 21.11.1816 à Besançon ; enfant de troupe, soldat, sous-officier ; de nombreuses blessures et de nombreuses décorations ; sorti du rang, il a conquis ses grades à la pointe de l’épée ; chef de corps du 43e de Ligne ; affecté à la Légion Etrangère en mars 1862 ; s’il a du courage, il sait aussi se faire obéir ; colonel, commandant le Régiment Etranger de 1862 à 1865, au Mexique ; général en 1866 en charge de la formation d’une Légion Etrangère au Mexique. Grand-officier de la Légion d’honneur ; six fois blessé au feu ; titulaire de quatre citations ; décédé le 30.04.1902 à Paris.
Juarez Benito Pablo Garcia, né le 21.03.1806 à Oaxaca ; Indien zapotèque pur sang ; président mexicain élu par les libéraux le 18.01.1858 ; réélu trois fois ; il parvient à chasser le général Miramon de Mexico en 1860 : en 1861, il décide de suspendre le paiement des dettes aux puissances étrangères. Face à ces puissances, il fait figure d’incarnation nationale, de père de la patrie ; leader de la lutte contre les Français ; réélu Président du Mexique le 01.12.1867 pour son dernier mandat ; décédé le 18.07.1872 à Mexico.
Laisné Ramon, lieutenant, fils d’un Français fixé depuis longtemps à La Veracruz ; sorti de l’Ecole militaire de Chapultepec ; il combat pour l’indépendance du Mexique, dans la colonne du colonel Milan dont il est l’aide de camp en avril 1863.
abbé Lanusse Jean, né le 02.01.1818 à Tonneins ; prêtre ; aumônier militaire aux Armées dès 1859 ; il participe à de nombreuses campagnes napoléoniennes, la campagne d’Italie, l’expédition du Mexique avec le siège de Puebla, la Guerre de 1870 avec la bataille de Sedan ; aumônier militaire de Saint-Cyr de 1871 à 1905 ; décédé le 25.10.1905 à Saint-Cyr. Chevalier de la Légion d’honneur. Ses 25 décorations sont exposées au Musée du Souvenir à Coëtquidan.
Loizillon, lieutenant-colonel.
Marquez, général mexicain ; conservateur, adversaire de Juarez ; allié des Français. Il commande les lanceros de la cavalerie régulière.
Maximilien 1er Ferdinand Joseph de Habsbourg-Lorraine, né le 06.07.1832 à Vienne en Autriche ; Empereur du Mexique le 10.10.1863 ; il arrive à Veracruz le 28.05.19.1864 ; condamné à mort et fusillé le 19.06.1867 à Santiago de Querétaro en même temps que les généraux Miguel Miramón et Tomás Mejía.
Milan Francesco de Paula, né en 1821 ; avocat devenu chef de guerre ; colonel mexicain, chef des Troupes mexicaines des Terres Chaudes. Gouverneur civil et militaire de Veracruz. Mort le 08.05.1883 à Xalapa.
Milson, Prussien, sous-lieutenant légionnaire au 1er Régiment Etranger ; le 20.04.1863, il abat Antonio Diaz, maire de Jalapa, dont la bande a massacré une escorte de légionnaires, deux jours avant. Colonel, chef de corps d’un bataillon bavarois à Orléans en novembre 1870.
Miramón y Tarelo Miguel Gregorio de la Luz Atenógenes, né le 29.09.1832 à Mexico, Mexique ; général conservateur ; Président du Mexique du 02.02.1859 au 13.08.1860 et du 16.08.1860 au 24.12.1860. Chassé de Mexico par Benito Juarez. Général de Maximilien 1er du Mexique, au service de l'empire mexicain ; appréhendé par les troupes républicaines en même temps que le souverain, condamné à mort et fusillé le 19.06.1867 à Santiago de Querétaro en même temps que lui et que Tomás Mejía.
Munier, chef de bataillon ; commandant le 2e bataillon du Régiment Etranger au Mexique en janvier 1863 ; il doit occuper les postes du tronçon oriental jusqu’à La Soledad ; il commande la compagnie laissée au terminal provisoire de la Tejeria en avril 1863.
ben Myoub Ahmed, tirailleur algérien ; il enlève un drapeau à l’ennemi au Mexique ; il est décoré de la Médaille militaire ;
Napoléon III, empereur des Français ; très impliqué dans l’expédition mexicaine.
Ney d’Elchingen, capitaine, adjoint du colonel Dupin, aussi tête brûlée que lui, dans une sorte de corps franc au Mexique en 1863.
Ortega Jésus Gonzalez, né à Valparaíso dans le Zacatecas, le 20.01.1822 : militaire et homme politique mexicain ; governor of Zacatecas and actively participated next to Benito Juarez in the War of Reform and during the French intervention in Mexico . gouverneur de Zacatecas et participé activement à côté de Benito Juarez dans la guerre de la réforme et au cours de l' intervention française au Mexique . It was notable for defending the city of Puebla from the French army March 16, 1863 to May 16, 1863. Après sa victoire devant Puebla le 05.05.1862, il assiège les Français à Orizaba ; mais cette fois-ci, il subit un échec. Il est remarquable pour la défense de la ville de Puebla de l'armée française du 16.03.1863 au 16.05.1863. Décédé le 28.02.1881 à Saltillo dans le Coahuila.
Pavon José Ignacio, né en 1791 à Veracruz ; Président du Mexique du 14 au 15.08.1860 ; décédé le 24.05.1866 à Mexico.
de Pina, capitaine de frégate, commandant de la Dryade ; il assure le transport de troupes entre l’Afrique et le Mexique
Potier, colonel ; chef de corps du 81e de ligne ; il est relevé à Chiquihuite par la Légion an avril 1863.
Regnault, chef de bataillon, commandant le 1er Bataillon du Régiment Etranger en janvier 1863 ; à Chiquihuite en avril 1863 ; ; commandant par intérim le Régiment Etranger en l’absence du colonel Jeanningros, détaché à Véra-Cruz, au cours de l’été 1863.
Saussier, lieutenant du 2e bataillon du 2e Etranger, blessé le 19.01.1854 dans le secteur d’Inkerman en Crimée lors d’une attaque des Russes, décoré par le général en chef ; capitaine légionnaire, commandant la compagnie du Régiment Etranger, installée au lieu-dit Paso del Macho, entre Veracruz et Puebla, au Mexique, en avril 1863 ; promu chef de bataillon, commandant le 1er bataillon du Régiment Etranger en 1865 lors de la prise de Monterrey. Colonel en 11870, prisonnier à Metz, évadé ; promu général, il commande une brigade de l’armée de la Loire. Il commande une colonne dans la Soummam en 1871 lors de la révolte du bachaga Si Mokrani. Il reçoit la soumission du cheikh El-Haddad en juin. Général de division, il commande une colonne qui entre en Tunisie par le Sud. Ses troupes entrent à Gabès et à Gafsa. Puis il devient vice-président du Conseil Supérieur de la Guerre et à ce titre, généralissime désigné.
Zédé, lieutenant de la Légion Etrangère au Mexique en 1863.
Zuloaga Trillo Felix Maria, né le 31.03.1813 à Alamos, près de Sonora au Mexique ; conservateur ; général, il combat la Réforme ; il est battu aux élections de 1858 par Juarez ; µrésident du 28.12.1860 au 08.05.1862 ; décédé le 11.02.1898 à Mexico