Dans mon jardin, isolé du monde, il m’arrive de réfléchir sans autre conséquence que celle de me dire que je suis, quand même, bien peu de chose et comme bon nombre de mes camarades et amis, je partirais de ce monde sans que l’on souvienne obligatoirement de moi… Ainsi va le monde.
En cette période estivale, je partager sous la forme d’un monologue, un point de vue qui n’a que l’intérêt de distraire, sans autre prétention et surtout pas celle d’influencer ...
Pris dans la tourmente d’une avanche de mots, il m’arrive de penser qu’il me serait bienséant d'aller m’allonger sur le divan du médecin spécialiste du comportement et du traitement des maladies mentales pour lui faire part du constat inquiétant de mon état de détresse morale, conséquence d’un manque de confiance et satisfaction pour mes représentants politiques qui ont le don de mettre mes nerfs à fleur de peau…
Et pourtant, j’ai des circonstances atténuantes, jamais je n’ai réellement donner mon avis lors de discussions où le caractère politique était affiché, il me faut avouer que j'affiche un manque d’intérêts. Plusieurs raisons se présentent, une d’elles tenait au fait que, jeune homme, je faisais partie du club très ouvert des “handicapés” de la politique, de ceux qui considaient qu'une modeste voix ne pouvait changer grand chose, raison ou ignorance, sûrement irresponsabilité; il est tellement vrai que j’ai souvent fais le choix de me faire représenter par de superbes et très brillants perdants…
En reflexion pure qui débouche sur une indécrottable frustration, je ne pouvais tenir une telle ligne de conduite trop longtemps, petit à petit, je me suis positionné, fort d’une experience acquise au fil des temps, j’ai compris d’une manière imposée, qu’il me fallait prendre partie en puisant dans mon éducation et en appliquant l’enseignement que j’ai reçu de mes Pères. Vaste programme qui me fait dire aujourd’hui que l'unique objet de mon ressentiment reste, quand même, d'avoir toujours le sentiment d'être frustré … quoi que ... Quand arrive le temps des bilans de toutes sortes, de la construction imaginaire et sans rigueur d'une société idéale dont la réalisation est impossible, c'est l'attaque à la personne, la recherche des priorités, de celles qui s’imposent et qui devraient faire de notre quotidien un hâvre de paix dans le meilleur des pays du monde.
Albert Einstein disait: « Seule une vie vécue pour les autres vaut la peine d’être vécue. » Il avait probablement raison encore que tout dépend de la façon dont il interprêtait cet adage au regard de son “compte rendu” au président Roosevelt où il l’inquiéta sur les recherches très avancées de l’Allemagne d’Hilter quant à la réalisation imminente de la bombe atomique… Les conséquences furent immédiates, l’Amérique par l'intermédiaire d'un brillant scientifique au nom de Robert Oppenheimer , père supposé de l’arme atomique, n’hésita pas à utiliser cette terrifiante chape mortelle déformant à jamais les rapports de force d’une humanité fragile qui sait désormais être au bord du gouffre sans garde-fou et pouvoir disparaître poussée par un coup de folie…
En fait, le "sage” Albert et l’ambitieux Robert étaient de ces savants géniaux qui ont fait progresser considérablement les rapports des hommes entre-eux… (La notion de progrès étant ici peut-être et même sûrement inappropriée ...).
Nous pouvons très bien orienter nos actions sans pour autant oublier les autres. Nous avons souvent dans notre vie des choix à faire, John Donne affirmait que : « Nul homme est une île », et précisait : « Les hommes étaient tous des fragments des continents, faisant partie d’un tout ».
Ainsi il est intéressant de dire qu’il est impossible d’être réellement heureux en ne pensant qu’à soi-même, car nous avons besoin des gens qui nous entourent. N’est-il pas juste de penser que le bonheur n’existe que s’il est partagé.
Lors d’une discussion orientée politique, quelle ne fut pas ma surprise d’être en accord avec mes interlocuteurs, nous avions ensemble admis, en conclusion à nos réflexions sur l’égoïsme, que notre vie doit être orientée en fonction de notre épanouissement personnel, mais que le besoin de rendre les autres heureux est la plus saine façon de l’être soi-même. J’ai depuis fait mienne l’adage: « que m’importe ce qui n’importe qu’à moi” attribuée à André Malraud. Nous avons, il fut un temps, avec mes Amis, d’un commun accord pris la décision de continuer ce genre de réflexion… de quoi exciter nos neurones sans autre prétention que de mettre une frontière aux maladies qui détruisent petit à petit nos têtes pensantes...
Si seulement nos politiques pouvaient s’en inspirer, tout irait sûrement mieux dans ce monde de brutes encore faudrait-il que la religion, la soif de pouvoir et l'obsédant besoin de richesses ne viennent assombrir le débat et ne laisse aucune place à l'hypocrisie des promesses irréalisables…
En conclusion: "j'ose dire que nous, Anciens légionnaires, nous savons tous qu'il n'était pas obligatoire de laisser notre cerveau en stand-by au moment de notre engagement et de le réactiver une fois libéré de nos obligations militaires et légionnaires.", nous ne l'avons jamais perdu au point d'admettre que notre Institution nous a fait voir le monde autrement que le commun des mortels ! More Majorum !
CM