L’opération Licorne est le nom de la participation des forces armées françaises, sous commandement français, au maintien de la paix en République de Côte d'Ivoire mise en place suite à la crise politico-militaire en Côte d'Ivoire. Elle est distincte mais complémentaire de l'ONUCI. L’opération prend ses racines dans l’histoire récente du pays : les élections présidentielles du 22 octobre 2000. Le président sortant, Robert Gueï, bien qu’arrivé deuxième, s’auto-proclame vainqueur, ce qui entraîne des flambées de violence sur l’ensemble du territoire. La commission valide l’élection de Laurent Gbagbo le 26 octobre. Un calme éphémère revient sur le pays.
Mission.
La « Force Licorne[] », commandée par un officier général (COMANFOR), assisté d'un général adjoint opérations, est organisée autour d'un PCIAT (poste de commandement interarmées de théâtre), stationné à Port-Bouët, dans le quartier du 43e B.I.Ma. (Force prépositionnée, qui forme actuellement un GTIA). Elle fut longtemps composée de groupements tactiques interarmes (GTIA), répartis sur le territoire de la Côte d'Ivoire, comprenant des unités de différentes armes ou services (infanterie, cavalerie, train, service de santé, actions civilo-militaires, etc.), d'un bataillon de l'aviation légère de l'armée de terre (BATALAT), d'un bataillon logistique (BATLOG), d'escadrons de gendarmerie mobile et d'unités prévôtales, et d'un groupement de transport opérationnel (GTO) de l'armée de l'air.
Depuis mars 2008, les structures ont changé, le bataillon logistique et le GTIA43 ont été dissous et l'ensemble des fonctions logistiques et du soutien sont assurés par la BSVIA, base de soutien à vocation interarmées stationnée à Port-Bouët.
La principale mission de la force Licorne est de soutenir l’ONUCI : la force française constitue une force de réaction rapide de troisième rang susceptible d'agir au profit de la force onusienne, celle-ci intervenant en soutien à l'action des forces armées ivoiriennes. Par ailleurs, Licorne peut, si besoin est, assurer la sécurité des ressortissants français et étrangers.
La force Licorne et l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire sont désignées en Côte d'Ivoire par les pro-Gbagbo par le terme de « Forces partiales »
Le coût de cette opération est estimé à environ de 200 millions d’euros par an.
Historique.
Le 19 septembre 2002, c’est le début de la crise politico-militaire en République de Côte d'Ivoire, avec une tentative de coup d’état. Elle est déclenchée simultanément à Abidjan, Bouaké et Korhogo. La France compte plus de 20 000 ressortissants en R.C.I.
Le 22 septembre 2002, cette opération militaire Licorne débute indépendamment de l'opération des Nations unies, dans le cadre des accords de défense signés entre les deux pays le 24 août 1961. La France, puis la CEDEAO (Communauté des États d'Afrique de l'Ouest), envoient d'importants contingents militaires pour séparer les belligérants (forces d'interposition)[]. Selon les autorités françaises, soutenues par une résolution des Nations unies, cette interposition aurait permis d'éviter une guerre civile et de nombreux massacres.
Les légionnaires et marsouins dans l'opération.
Dès le 22 septembre 2002, afin de renforcer le 23e bataillon d'infanterie de marine stationné à Port-Bouët, est renforcé par des éléments des forces françaises pré-positionnées dans la région (Gabon, Sénégal, Djibouti et Tchad) et la 11e B.P., dont le 2e R.E.P., pour assurer la sécurité des ressortissants français et ceux de la communauté internationale. La C.E.A. du 2e R.E.P. en mission de courte durée à Djibouti, rejoint la Côte d’Ivoire.
Le 1er octobre 2002, un état-major tactique (EMT) français est mis en place. Le Président Laurent Gbagbo demande à la France de contrôler le cessez-le-feu qu’il réussit à instaurer.
Le général commandant l’EMT tactique est le général de division Emmanuel Beth patron de la 11ème BP. Chef de grande expérience, il insiste auprès de ses colonels sur le style et la philosophie de l'action qu'il entend conduire dans l'environnement délétère et délicat de la Côte d'Ivoire en crise.
A sa mise en place, la mission de la force Licorne est axée selon quatre directions :
- Respect de l’accord de protection militaire en cas d’attaque étrangère ou de tentative de déstabilisation de la R.C.I. ; les rebelles, bien qu’Ivoiriens, sont considérés par le gouvernement de la R.C.I. comme des étrangers.
- Protection des ressortissants français et occidentaux.
- Protection des biens des ressortissants français (la moitié des P.M.E. sont détenues par des
Le 1er décembre 2002, ont lieu les premiers affrontements meurtriers entre militaires français et rebelles à Man. Les effectifs français passent à 2 500 hommes. C’est l’opération Licorne.
Décembre 2002, les effectifs français de l’opération Licorne passent à 2 500 hommes. Le 2e R.E.P., commandé par le colonel Emmanuel Maurin, fournit un E.M.T. et les 1ère et 4e compagnies qui viennent en complément de la C.E.A. Les légionnaires du 2e R.E.P. vont participer à l’évacuation des ressortissants. Ils vont aussi mener de nombreuses actions de combat, notamment à Duékoué. Très vite, la Légion Etrangère forme l’ossature de Licorne. Aux unités du 2e R.E.P. viennent s’ajouter le 1er R.E.C. (un E.M.T. et le 4e escadron) ; et les 4e compagnies du 1er R.E.G. et du 2e R.E.I.
6 janvier 2003 : la section de l’adjudant-chef Joao Ribeiro du 2e R.E.P. tient un point de contrôle sur la route de Man, dans la région de Dékoué. D’un seul coup, l’élément dont il a la responsabilité est violemment pris à partie. La riposte est violente et adaptée. Elle permet de contenir la progression des rebelles. Le feu s’intensifie. Sans se soucier du danger, l’adjudant-chef mène un combat remarquable tout en ayant le souci de préserver la vie de ses hommes. L’action de la section permet finalement d’arrêter la poussée des rebelles mais, au cours de l’action, le sous-officier est grièvement blessé à la jambe par des éclats d’une roquette.
Le 24 janvier 2003, un accord entre toutes les forces politiques est signé en France, à Marcoussis. Il prévoit simultanément le maintien du chef de l'État en exercice, le président Laurent Gbagbo, la mise en place d'un gouvernement de réconciliation nationale intégrant des représentants de la rébellion et la mise en œuvre d'un programme abordant les principaux sujets de fond à l'origine de la crise ivoirienne (nationalité, propriété foncière rurale, éligibilité, restructuration de l'armée, désarmement de la rébellion).
L'objectif en est la tenue d'élections démocratiques fin de l'année 2005 (fin octobre), mais celles-ci seront repoussées. Le Conseil de sécurité des Nations unies fait sien cet accord.
En février 2003, 1 500 hommes supplémentaires seront acheminés. Le 19 mars 2003, le 2e régiment étranger d'infanterie, (2e R.E.I.) relève le 2e R.E.P. ; il occupe les postes du groupement tactique interarmes ouest (GTIAO). Ce groupement, appuyé par l'arrivée des AMX 10 RC du 1er R.E.C., réussit à ouvrir une brèche vers l'ouest, alternant négociations et intimidation. Après avoir implanté des unités sur Duekoue et Guiglo, des patrouilles effectuent des reconnaissances jusqu'à Toulepleu puis Hangolo.
Afin de faire évoluer la situation et accélérer le mouvement vers la paix, le groupement a été engagé dans l'opération Promontary. Elle a permis en effectuant une reconnaissance offensive sur deux axes, de s'implanter enfin dans le grand ouest à Teapieu et de dégager une zone de confiance. L'ensemble des unités du groupement ouest est réparti sur un front de plus de 200 km, de Daloa à Teapleu.
Le 19 mars 2003, le 2e régiment étranger d'infanterie, (2e R.E.I.) relève le 2e R.E.P. avec un E.M.T. et les 1ère, 2e et 5e compagnies ; il occupe les postes du groupement tactique interarmes ouest (GTIAO). Ce groupement, appuyé par l'arrivée des AMX 10 RC du 1er R.E.C., réussit à ouvrir une brèche vers l'ouest, alternant négociations et intimidation. Après avoir implanté des unités sur Duekoue et Guiglo, des patrouilles effectuent des reconnaissances jusqu'à Toulepleu puis Hangolo.
Afin de faire évoluer la situation et accélérer le mouvement vers la paix, le groupement a été engagé dans l'opération Promontary. Elle a permis en effectuant une reconnaissance offensive sur deux axes, de s'implanter enfin dans le grand ouest à Teapieu et de dégager une zone de confiance. L'ensemble des unités du groupement ouest est réparti sur un front de plus de 200 km, de Daloa à Teapleu. En mai, un cessez-le-feu général est signé, mais le 23 juillet, deux soldats français sont tués par des éléments incontrôlés des F.A.F.N. Divers troubles perdurent, contrôlés par les troupes ivoiriennes épaulées par les Français. L’O.N.U. déploie des troupes bénéficiant du soutien de la force Licorne.
En mai 2003, un cessez-le-feu général est signé.
Le 24 juin 2003, les postes militaires français de Gohitafalan sont attaqués et un militaire du 40e régiment d'artillerie est tué.
Le 23 juillet 2003, deux soldats français sont tués par des éléments incontrôlés des FAFN. Divers troubles perdurent, contrôlés par les troupes ivoiriennes épaulées par les Français. L’O.N.U. déploie des troupes bénéficiant du soutien de la force Licorne.
Le 4 avril 2004, l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI, 6 240 hommes) prend le relais des contingents de la CEDEAO, aux côtés de la force Licorne qui reste en soutien sous commandement français (4 600 hommes).
En novembre 2004, la situation se dégrade.
Le 6 novembre 2004, l'aviation gouvernementale ivoirienne effectue un raid aérien sur la position française de Bouaké : à 13 heures 05 (heure locale), l'un des Soukhoï Su-25 des forces armées de Côte d’Ivoire largue une bombe de 250 kg sur le camp français de Bouaké, l'ancienne école Descartes transformée en base de soutien à 1500 mètres de la position rebelle la plus proche. Le bilan est lourd : 9 militaires français tués ainsi qu'un humanitaire américain appartenant à une ONG, et trente-sept autres blessés, dont plusieurs très grièvement. Les victimes sont pour l'essentiel des marsouins du R.I.C.M. et du 2e R.I.Ma et du 515e Régiment du Train. Le général Bentégeat, chef d'état-major de l'armée française, ordonne la destruction des chasseurs. À 14 heures 20, une section du 2e R.I.Ma. met hors-de-combat les deux Soukhoï SU-25 avec des missiles Milan, après leur retour sur l’aéroport, alors qu'ils sont en train d'être ravitaillés en armes et carburant sur l'aéroport de Yamoussoukro. Un mécanicien est tué. Attaqués par un hélicoptère MI-24, les Marsouins le repoussent par des tirs de mitrailleuse.
En novembre 2004, l'opération Licorne a impliqué plus de 5 000 hommes et femmes au plus fort de la crise[]. Les troupes françaises ont été ramenées à 2400 militaires depuis août 2007, puis à 1800 hommes à partir de mars 2008[].
Le président français Jacques Chirac donne l'ordre de destruction de tous les moyens aériens militaires ivoiriens, afin d'empêcher toute nouvelle attaque des Forces armées nationales de Côte d'Ivoire (FANCI) contre les « rebelles » des Forces armées des forces nouvelles, qui serait contraire aux Accords de Marcoussis, et d'interdire d'autres agressions contre les positions françaises. L'essentiel des forces aériennes ivoiriennes sera anéanti dans les heures qui suivent : quatre hélicoptères de combat ivoiriens (2 MI 24, 1 MI 8 et 1 Puma) seront totalement détruits devant le palais présidentiel de Yamoussoukro par un raid nocturne de Gazelle HOT et canon du Batalat et deux MI 24 basés sur l'aéroport international d'Abidjan seront neutralisés.
Les évènements de novembre 2004, pendant lesquels l'armée française ouvre le feu sur des manifestants ivoiriens hostiles, mettent la force Licorne en position délicate vis-à-vis des populations civiles.
La force Licorne s'empare de l'aéroport d'Abidjan. Des mouvements de foule violents éclatent dans la capitale. La force Licorne, renforcée par des moyens terrestres, aériens et navals se redéploye sur la capitale pour sécuriser les ressortissants français et étrangers puis permettre le départ des volontaires.
Environ 8 000 ressortissants quittent le territoire ivoirien, en utilisant pour la majorité d'entre eux les moyens aériens civils réquisitionnés par le ministère des Affaires étrangères.
Le 7 novembre 2004, une colonne de blindés du R.I.C.M. fait route de Man vers l'ancienne capitale, en prévenant rebelles et FANCI de ce déplacement. Les FANCI dressent cependant plusieurs embuscades L'essentiel des forces aériennes ivoiriennes sera anéanti dans les heures qui suivent : quatre hélicoptères de combat ivoiriens (2 MI 24, 1 MI 8 et 1 Puma) seront totalement détruits devant le palais présidentiel de Yamoussoukro par un raid nocturne de Gazelle HOT et canon du Batalat et deux MI 24 basés sur l'aéroport international d'Abidjan seront neutralisés. Les FANCI ouvrent le feu sur le convoi français qui riposte. Huit soldats ivoiriens sont tués et 15 blessés à Douékoué ; à l'entrée d'Abidjan, d'autres combats ont pu faire des victimes ivoiriennes.
La colonne française met environ 24 heures pour faire les 850 km de route, car elle a quand même accepté de discuter à certains barrages. Un hélicoptère français mitraille la résidence du chef de l'état ivoirien à Cocody. L'artillerie ivoirienne, présente en ces lieux, riposte mais un hélicoptère français la neutralise d'un missile Hot.
Les évènements de novembre 2004, pendant lesquels l'armée française ouvre le feu sur des manifestants ivoiriens hostiles, mettent la force Licorne en position délicate vis-à-vis des populations civiles.
En mai 2005, la mort suspecte d'un ivoirien[], en mai 2005, provoque la suspension, puis le blâme et la mutation, du général de division Henri Poncet et de son adjoint opérations, le général de Malaussène, ainsi que la suspension du colonel Éric Burgaud, chef de corps du 13e bataillon de chasseurs alpins et d'un sous-officier de ce bataillon par le ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie.
En 2005, 5 200 militaires français sont en Côte-d'Ivoire, Presque dix fois plus qu'en 2002. Trois Mirage F1 CR de reconnaissance et d'attaque au sol ont également été dépêchés au Gabon. Près de 700 militaires dont un escadron de gendarmerie mobile sont arrivés à Abidjan, en provenance de Libreville (Gabon) et de France, pour protéger les ressortissants français et étrangers.
En 2006, la situation devenue plus calme est toujours sous contrôle de force de l’ONU et de Licorne. Calme apparent émaillé de troubles d’éléments incontrôlés.
Le 31 juillet 2008, le Conseil de sécurité de l’O.N.U. a prolongé, pour six mois, les mandats de l'ONUCI et de l’opération Licorne. Ceux-ci sont ainsi prolongés jusqu’au 31 janvier 2009, dans le but de sécuriser l'élection présidentielle qui devait alors se tenir le 30 novembre 2008.
La Force Licorne en 2011.
Au mois de février 2011, la Force Licorne a été renforcée et passe à 1 100 hommes[5].
En avril 2011 suite à la résolution 1975 du Conseil de Sécurité de l'ONU, la Force Licorne est redéployée dans le but de protéger les ressortissants français, d'apporter un soutien à l'ONUCI[6] et de détruire les armes lourdes des forces pro-Gbagbo utilisées contre des civils. Depuis le 2 avril, des éléments de commandement et trois compagnies, issues du 2e R.E.P., du RMT et du 3e R.P.I.Ma., ont été projetées afin de renforcer les effectifs de la Force Licorne. Ils sont alors de 1 650 militaires français à Abidjan[].
Le 11 avril 2011, les FRCI avec l'appui indirect de l'ONUCI et de la Force Licorne, ont arrêté Laurent Gbagbo[].
Fin 2011, suite à la résolution de cette crise, les effectifs sont en baisse et passent à 450 personnels[] puis à 300 début 2013.
Commandants de l'opération Licorne.
- 1eroctobre 2002 - 30 mai 2003 : général Emmanuel Beth (ancien officier parachutiste de la légion étrangère, commandant jusqu'alors la 11e brigade parachutiste à Balma).
- 1erjuin 2003 - 3 juin 2004 : général Pierre-Michel Joana (ancien officier parachutiste des troupes de marine, sous-chef d'état-major opérations-logistique (OPS-LOG) de l'état-major de l'armée de terre (EMAT).
- 4juin 2004 - 14 juin 2005 : général de division Henri Poncet (ancien officier parachutiste des troupes de marine).
- 14juin 2005 - juin 2006 : général de division Elrick Irastorza (ancien officier parachutiste des troupes de marine qui succède au général de division Henri Poncet comme conseiller militaire au Comité de suivi des accords de Marcoussis).
- Juin 2006 - 9juillet 2007 : général de division Antoine Lecerf (ancien officier de légion et ancien commandant de l'état-major de force n° 4 (Limoges).
- 10juillet 2007 - 12 juillet 2008 : général de division Bruno Clément-Bollée (ancien officier des troupes de marine spécialité blindée).
- 12juillet 2008 - 5 juin 2009 : général Philippe Houbron (ancien officier du génie de l'air)
- 5juin 2009 - 10 décembre 2009 : général de brigade Jean-François Hogard (officier des troupes de marine spécialité troupes aéroportées).
- 10décembre 2009 - 10 juin 2010 : général de brigade Francis Autran (ancien officier du génie de la légion étrangère).
- 10juin 2010 - 1er juin 2011 : général de brigade Jean-Pierre Palasset commandant la 1re brigade mécanisée délégué militaire départemental de la Marne et commandant d'armes de la place de Châlons-en-Champagne (ancien officier de l'infanterie chasseur alpin).
- 1erjuin 2011 - 4 septembre 2011 : colonel Stéphane Pau chef d’état-major de la 6e brigade légère blindée[].
- 4septembre 2011 - 17 avril 2012 : colonel Daniel Jaunin[].
- 17avril 2012- 25 juillet 2012 : colonel Marc Conruyt, chef de corps du R.I.C.M[].
- 25juillet 2012- 18 octobre 2012 : colonel Loïc Mizon, chef de corps du R.I.C.M.
- 18octobre 2012- 17 juin 2013: colonel François-Xavier Mabin (COMANFOR), chef de corps du 3e Régiment de parachutiste d'infanterie de marine (3e R.P.I.Ma.).
- 17juin 2013- en cours: lieutenant-colonel Rémi Bouzereau, chef de corps du 1er Régiment Etranger de Cavalerie.
L'ONUCI (Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire) est d'abord commandée par deux généraux sénégalais, Papa Khalilou Fall, de 2003 à 2004 puis Abdoulaye Fall, de 2004 à 2006 suivis de 2006 à 2010 par le général de division béninois Fernand Marcel Amoussou, puis par le général bengali Abdul Hafiz en 2010-2011 et le Major General Gnakoudè Béréna (Togo) en 2011-2012. Depuis mai 2012, l'ONUCI est commandée par le général Muhammad Iqbal Asi (Pakistan).
RCI : FIN DE L’OPÉRATION LICORNE
Présence quasi ininterrompue de la Légion.
- L’opération Licorne, débutée le 19 septembre 2002, s’achève le 1er janvier 2015. Elle a apporté son soutien à la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest puis à l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI). Pendant plus de 12 ans, la quasi-totalité des unités de combat et de soutien des régiments de Légion est intervenue en R.C.I. Les 1er R.E.C., 1er R.E.G., 2e R.E.I. et 2e R.E.P. ont armé à plusieurs reprises des Etats-majors tactiques. La présence des formations de la Légion est moins importante lors des deux dernières années de l’opération Licorne, d’abord parce qu’elles sont marquées par un réel retour au calme mais surtout parce que la Légion est très fortement impliquée dans les opérations menées dans la bande sahélienne. Bien que les légionnaires aient participé à de nombreuses actions de combat, ils ne déplorent la mort que de deux des leurs. En janvier 2015, l’opération Licorne cède la place aux Forces françaises en Côte d’Ivoire.
- L’opération Licorne est officiellement achevée depuis le 21 janvier 2015. Avec la normalisation de la situation sécuritaire dans le pays, les objectifs qui justifiaient notre engagement militaire en 2002 ont été atteints. Le même jour, les Forces françaises en Côte d’Ivoire (FFCI) ont été créées. Tout en continuant à entretenir la coopération militaire bilatérale avec les FRCI et à maintenir une présence militaire en mesure d’assurer la protection des ressortissants français, les FFCI constitueront le point d’appui principal de nos forces de présence sur la façade ouest africaine, et formeront un réservoir de force rapidement projetable en cas de crise dans la sous-région.
Jean BALAZUC P.P.P.P.
Sources principales
Mémoire des hommes S.G.A.
La Légion au combat : 40 ans d’opérations. Képi Blanc.
Français par le sang versé. Les hommes de la Légion Etrangère. Képi Blanc.
Site de Min-Def.
Wikipédia.
Autran Francis, né le 26.12.2060 à Antibes ; ancien officier du Génie de la Légion Etrangère ; chef de corps du 2e R.E.G. en 2001-2003 ; général de brigade, commandant l’opération Licorne du 10.12.2009 au 10.06.2010. Officier de la Légion d’Honneur.
Beth Emmanuel, né le 15.09.1952 à Cherchell ; officier de la Légion Etrangère parachutiste du 2e R.E.P. ; chef de corps de la 13e D.B.L.E. de 1994 à 1996 ; commandant la 11e B.P. ; général de division, commandant l’opération Licorne du 01.10.2002 au 30.05.2003. Général de Corps d’Armée, ambassadeur au Burkina-Faso de 2010 à 2013 ; décédé le 05.04.2018 à Paris 15e ; Commandeur de la Légion d’Honneur ; Croix de la Valeur militaire.
Bouzereau Rémi, né le 10.11.1970 à Aix-en-Provence ; lieutenant-colonel, chef de corps du 1er R.E.C. en 2013-2015 ; ; nommé commandant de l’opération Licorne le 17.06.2013.
Clément-Bollée Bruno, né le 18.02.1954 à Bordeaux ; officier des Troupes de marine ; chef de corps du 5r R.I.A.O.M. à Djibouti en 1997-1999 ; général de division, commandant l’opération Licorne du 10.07.2007 au 12.07.2008. Général de C.A. ; nommé directeur de la coopération de sécurité et de défense en 2010.
Conruyt Marc, né le 11.12.1957 ; colonel, chef de corps du R.I.C.M[]. en 2010-2012 ; commandant l’opération Licorne du 17.04.2012 au 25.07.2012. le 01.09.2021, il es promu général de corps d’armée, directeur des ressources humaines de l’Armée de terre. Commandeur de la Légion d’Honneur.
Hogard Jean-François, né le 27.11.1960 ; colonel, chef de corps du 3e R.P.I.Ma. en 2002-2004 ; général de brigade, commandant l’opération Licorne du 05.06.2009 au 10.12.2009. Général d’armée, Inspecteur général des Armées de 2018 à 2020. Commandeur de la Légion d’Honneur, Crois de l Valeur Militaire avec deux citations.
Houbron Philippe, né le 20.08.1953 à Bordeaux ; ancien officier du génie de l’Air ; colonel en 1955, chef de corps du 6e R.E.G. ; général de brigade, commandant l’opération Licorne du 12.07.2008 au 05.06.2009. Général de division le 01.07.2007 ; affecté à la Direction Générale de l’Armement ; général de corps d’armée l 01.07.2010.
Irastorza Elrich, né le 29.09.1950 ; chef de corps du 8e R.P.I.Ma. en 1991-1993 ; général de division, commandant l’opération Licorne du 14.06.2005 à juin 2006. CEMAT, général d’armée du 06.07.2008 au 31.08.2011. Grand-officier de la Légion d’Honneur. Croix de la Valeur militaire avec 4 citations dont une palme.
Jaunin Daniel, né le 06.03.1960 à Philippeville ; colonel, commandant l’opération Licorne du 04.09.2001 au 17.04.2012.
Joana Pierre-Michel, né le 06.10.1946 à Arles sur Tech ; chef de corps du 2e R.P.I.Ma. en 1990-1992 ; général de division, commandant l’opération Licorne du 01.06.2003 au 03.06.2004. Affecté à des postes de l’Union Européenne en 2005-2015.
Lecerf Antoine, né le 07.01.1950 à Paris ; ancien officier de la Légion Etrangère ; général de division, commandant l’opération Licorne de juin 2006 au 09.07.2007. général de corps d’armée ; commandant la Force d’action rapide en 2007 ; il quitte l’armée en juillet 2010 ; commandeur de la Légion d’Honneur ; Croix de la valeur militaire avec deux citations ; décédé le 22.04.2011 à Lyon.
Marin François-Xavier, colonel, chef de corps du 3e R.P.I.Ma. ; COMANFOR ; commandant l’opération Licorne du 18.10.2012 au 17.06.2013.
Mizon Loïc, commandant l’opération Licorne du 25.07.2012 au 18.10.2012 ; colonel, chef de corps du R.I.C.M. en 2017-2019, Général de division, nommé le 01.08.2022 chef d’état-major du commandement de la Force Terrestre.
Palasset Jean-Pierre, né le 25.09.1960 à Pau ; officier de l'infanterie, chasseur alpin chef du 27e B.C.A. à Annecy en 2003-2005 ; général de brigade, commandant l’opération Licorne du 10.06.2010 au 01.06.2011. Général de Corps d’Armée, directeur de la D.G.S.E. le 22.04.2017
Pau Stéphane, né le 17.04.1964 à La Flèche ; colonel, chef de corps du 4e R.E.I. en 2007-2009 ; chef d’état-major de la 6e D.L.B. ; commandant l’opération Licorne du 01.06.2011 au 04.09.2011. Officier e la Légion d’Honneur.
Poncet Henri, né le 04.10.1949 à Oran ; ancien chef de corps du 3e R.P.I.Ma. ; général, commandant les Forces Spéciales en 2001 ; général de division, commandant l’opération Licorne du 04.06.2004 au 14.06.2005. Général de Corps d’armée, sa carrière militaire se termine en 2007.
Ribeiro Joao, adjudant-chef, chef d’une section de combat du 2e R.E.P. Grièvement blessé le 06.01.2003 dur la route de Man, dans la région de Dékoué.
Rivière Fabien David Pierre, né le 27.03.1976 à Agen dans le Lot-et-Garonne ; brigadier-chef au 515e régiment du train à La Braconne ; mort pour la France le 25.08.2003 à Boua Yaokro en Côte-d’Ivoire lors de l’opération Licorne.