Lors d’un de mes passages à Puyloubier à l’Institution des Invalides de la Légion Etrangère, je me trouvais au milieu d’une vigne en compagnie du lieutenant-colonel Xavier Lantaires à parler des premiers pas de tous ces anciens qui martelèrent cette terre d’espérance et d’accueil en 1954, au lendemain de la fin de la guerre d’Indochine.
Imagination aidant, nous évoquions ce que devait être l’installation de ces “blessés de toutes les guerres” dans des locaux disponibles mais inadaptés. Nous pensions à tous ces hommes marqués dans leur chair qui avaient la possibilité de profiter de la remarquable généreuse solidarité de la Légion qui leur permettait d’être chez eux et non chez les autres.
Notre promenade s’achevait, imprégnés de l’ambiance particulière de ce lieu privilégié; nous évoquions la possibilité de faire réaliser, dans un bloc de pierre ou en plâtre de synthèse, une borne sur laquelle apparaîtraient les lettres : “PK0 de la Solidarité Légionnaire”.
Nous étions imprégnés du “clin d’oeil” que le destin nous offrait en mettant sur notre chemin l’idée de cette pierre originale. Je souhaitais la proposer et la mettre en lumière pour l’exploiter à sa juste valeur, le symbole qu’elle affichait nous plaisait.
Après quelques années, cette anecdote me revient à l’esprit. Je sais que mon ami Louis Perez y Cid, alors chef de l’atelier céramique de l’Institution a réalisé une de celle-ci. L’idée était d’en offrir une à chaque régiment avec l’inscription du kilométrage qui le sépare de Puyloubier. Par ailleurs, pourrait être également créée une petite borne dite de bureau qui serait numérotée avec inscription du nom du bénéficiaire dans les archives de l’Institution qui resterait évidemment décideur quant à leur destination.
Juste une idée, comme une autre, pour attirer l'attention.
CM